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Sur les pas des ducs de Bourgogne avec Bart Van Loo ; la paléopathologie comme aventure iconographique ; avec les explorateurs du passage du Nord-Ouest au XIXe siècle ; Georges Vigarello et Michel Pastoureau racontent les sports.
MOYEN AGE. « Le Tour de la Grande Bourgogne », de Bart Van Loo
Les quelque 400 000 lecteurs des Téméraires (Flammarion, 2020), qui reconstitue la saga des ducs de Bourgogne, de Philippe le Hardi (1342-1404) à Charles le Téméraire (1433-1477), pourront être un peu déroutés par ce nouveau livre, Le Tour de la Grande Bourgogne. Le premier se lit comme une épopée, le second oscille entre l’Odyssée et le guide touristique. Car Bart Van Loo est un phénomène : connaît-on beaucoup d’auteurs qui, avant de commencer un livre, pensent nécessaire d’acheter des chaussures de marche ?
Elles lui ont pourtant été utiles, car ce « tour », il l’a fait, d’Anvers et La Haye jusqu’à Dijon et à la frontière suisse, en grande partie à pied, comme avant lui le cortège funèbre de Philippe le Hardi, qui accompagna le duc défunt de Hal, au sud de Bruxelles, à la chartreuse de Champmol, près de Dijon (plus de 500 kilomètres, quarante-sept jours de voyage), ou plus tard les routiers des armées de Charles le Téméraire, auxquels les Suisses infligèrent trois sévères dérouillées – la dernière lui fut fatale –, début de la fin du rêve bourguignon.
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16 commentaires
La paléopathologie comme aventure iconographique, intéressant ! J’aimerais en savoir plus sur cette approche.
Absolument, c’est un domaine qui mêle science et narration visuelle. Ça pourrait inspirer de nouvelles façons de raconter l’histoire.
Un livre qui semble allier histoire et aventure de manière unique. Bart Van Loo a vraiment poussé l’immersion jusqu’au bout !
Oui, l’idée de refaire le trajet à pied est fascinante. Ça donne une tout autre dimension à l’histoire.
Le Moyen Âge regorge d’histoires méconnues. La saga des ducs de Bourgogne est passionnante mais peu mise en avant.
C’est vrai, leur influence a été immense. Il est temps de leur redonner la place qu’ils méritent dans les récits historiques.
Georges Vigarello et Michel Pastoureau sur les sports, une combinaison inattendue mais prometteuse. Quels angles ont-ils choisis ?
Problablement une analyse des symboles et des pratiques à travers les siècles. Leurs travaux sont toujours très enrichissants.
avec les explorateurs du passage du Nord-Ouest au XIXe siècle, un sujet qui me passionne. Ces récits doivent être captivants.
Ces explorations ont marqué l’histoire de l’Arctique. Dommage qu’on ne trouve pas plus de documents sur leurs péripéties.
Les chaussures de marche avant d’écrire, une approche qui montre l’engagement de l’auteur. Peut-on dire qu’il a réinventé le biopic historique ?
C’est une manière originale d’aborder l’histoire. Peut-être une nouvelle tendance dans l’écriture historique.
Un livre qui pourrait redonner vie à l’histoire comme jamais. Entre Odyssée et guide touristique, un pari audacieux.
C’est ce qui rend ce genre de projets si fascinants. L’histoire devient alors accessible et vivante.
Refaire le trajet funéraire de Philippe le Hardi à pied, c’est audacieux. Est-ce que l’auteur a pu reconstituer fidèlement cet itinéraire ?
D’après ce qu’on sait, il a suivi les traces historiques. Les détails doivent être fascinants.