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Une première rencontre dans un hôtel parisien, la seconde en visioconférence. En pleine vacance du pouvoir, la gauche a enchaîné les conciliabules, mardi 7 octobre, et donné à voir deux stratégies. Le Parti socialiste (PS), Les Ecologistes et le Parti communiste français (PCF) continuent de réclamer Matignon, quand les « insoumis », eux, refusent d’envisager cette option.
Le casting pas tout à fait identique de ces deux réunions et les deux communiqués faisant passer des messages différents publiés à leur issue ont illustré les divergences qui perdurent entre les formations politiques de gauche. A neuf heures mardi matin, dans l’Ibis du 11e arrondissement de Paris, les écologistes, les « insoumis », Génération.s et L’Après (le parti des ex-élus de La France insoumise, LFI) se sont rassemblés avec l’objectif d’évoquer « toutes les hypothèses » face à la crise politique.
Au menu, la dissolution de l’Assemblée nationale, une éventuelle censure d’un gouvernement macroniste et un appel à la « responsabilité » des partenaires du Nouveau Front populaire (NFP) pour « porter un programme de rupture au pouvoir ». « Nous sommes pour le rassemblement. Dès qu’il y a un cadre unitaire, nous répondons présents », témoigne l’ex- « insoumise » Clémentine Autain, présente au rendez-vous.
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16 commentaires
La gauche semble divisée entre pragmatisme et radicalité. Une stratégie claire serait pourtant nécessaire face à la crise politique.
Quelle stratégie adoptent finalement les insoumis ? Refuser Matignon ne les empêche pas de chercher une autre forme d’influence ?
Leur position semble claire : ils veulent une rupture totale, pas un compromis.
Pourquoi les écologistes et les communistes ne parviennent-ils pas à se mettre d’accord sur une stratégie commune ?
Leurs priorités politiques sont souvent trop différentes pour une alliance solide.
Les réunions organisées montrent que la gauche tente de s’organiser, mais les divisions internes freinent visiblement leurs ambitions.
C’est un problème récurrent, ces divisions ne datent pas d’hier.
La dissolution de l’Assemblée nationale est-elle vraiment une bonne option dans ce contexte ?
Les divergences au sein de la gauche montrent à quel point il est difficile de trouver un consensus même en période de crise.
C’est vrai, et c’est dommage, car cela affaiblit leur position face au gouvernement.
Peut-être, mais c’est souvent le cas dans les alliances politiques.
La gauche devrait-elle accepter un gouvernement de coalition, même minime, avec le PS et les écologistes ?
Cela pourrait être une solution, mais les insoumis ne semblaient pas prêts à ce compromis.
Ces réunions secrètes en disent long sur l’état du NFP. De vraies divisions existent, et visiblement, elles sont profondes.
Les partis de gauche doivent-ils viser Matignon ou se concentrer sur des réformes plus radicales ?
Tout dépend de ce qu’ils veulent accomplir à court terme.