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Un mois après le cessez-le-feu, certes des plus précaire, entre Israël et le Hamas, les dérapages antisémites formulés sous le couvert de la dénonciation du « sionisme » lors de manifestations de soutien aux Palestiniens se multiplient en France. Cris de « mort aux juifs ! », agressions contre des étudiants juifs, interruption des cours, blocus au sein des universités Paris-VIII, Lyon-III, Sciences Po…
De façon moins spectaculaire, des dérapages se déroulent également chez les enseignants universitaires. Certains excluent de leurs colloques et conférences des collègues juifs dont la présence leur semble trop « sensible », ou les somment sine qua non de dénoncer le génocide commis par Israël pour montrer patte blanche. Ces enseignants juifs dont les recherches n’ont le plus souvent aucun rapport avec la situation à Gaza sont donc parfois écartés. Enfin, toujours dans le cadre du soutien aux Palestiniens, des spectacles sont pris pour cible, comme cela a été le cas le 6 novembre à la Philharmonie de Paris, au motif que le concert était assuré par l’Orchestre philharmonique d’Israël, dirigé par Lahav Shani.
Ces dérapages ne sont pas circonscrits à notre pays. Invitée par l’université de Rotterdam, une collègue juive a vu sa conférence annulée parce qu’elle avait appartenu il y a des années à l’université hébraïque de Jérusalem. Cette décision antisémite a été prise de façon collective. Un concert de Lahav Shani a été boycotté à Gand [Belgique], et un autre s’est vu interrompu à Vienne. En faisant porter sans distinction aux juifs la responsabilité de la politique d’Israël, ces épisodes alimentent, en France comme à l’étranger, un antisémitisme que l’on croyait disparu. Les dérapages antisémites effectués dans le cadre du soutien aux Palestiniens observés à l’orée des années 2000 se sont développés depuis, et ont pris plus d’importance encore après le 7-Octobre.
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10 commentaires
Ces actes sont inacceptables et doivent être condamnés sans ambiguïté par tous les partis politiques.
Des mesures doivent être prises pour protéger les communautés juives sur le terrain des universités et des lieux culturels.
Il est alarmant de voir que de tels comportements se banalisent sous prétexte de soutien politique. La vigilance doit être de mise.
Ces incidents rappelent l’importance de l’éducation et du dialogue pour prévenir de telles dérives.
L’éducation est un outil puissant pour combattre les préjugés.
Comment peut-on justifier des agressions au nom d’une cause, quelle qu’elle soit ?
Aucune cause ne devrait jamais légitimer la haine.
Les événements récentes soulignent l’urgence de lutter contre l’antisémitisme sous toutes ses formes, y compris ceux masqués par des discours politiques. Il est crucial de rester vigilant.
C’est un problème complexe qui nécessite une prise de conscience collective.
Absolument, cela ne devrait pas être toléré dans notre société.