Listen to the article
Premier long-métrage d’animation britannique projeté en salle à compter de décembre 1954, La Ferme des animaux ressort dans une version restaurée. Le film est adapté de la fable animalière de George Orwell, satire du stalinisme et de l’Union soviétique écrite en 1945.
Après avoir renversé leur fermier alcoolique qui les maltraitait et avoir banni les humains, les animaux de la ferme du Manoir repensent leur société où tous seraient égaux. Mais les cochons, menés par le perfide Napoléon, ne tardent pas à accaparer les profits et à terroriser les autres espèces.
Quatre ans avant de publier 1984, Orwell, qui a combattu pendant la guerre d’Espagne au sein des milices du parti marxiste antistalinien (POUM), rejoue en 10 chapitres toutes les étapes de la naissance de l’URSS, de la révolution contre le tsar Nicolas II à la dictature en passant par les dérives du parti unique et celles du culte de la personne. En 1951, l’Américain Howard Hunt, écrivain et agent de la CIA qui a approché la veuve de l’auteur britannique un an après sa mort pour négocier les droits de La Ferme des animaux, le fait adapter en bande dessinée.
Il vous reste 66.43% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
16 commentaires
Intéressant de voir comment cette œuvre critique toujours pertinente redevient accessible. Les similitudes avec l’actualité sont frappantes.
Orwell avait un vrai talent pour anticiper les dérives autoritaires.
Vrai, surtout avec l’évolution des régimes depuis la chute de l’URSS.
Un classique qui mérite d’être redécouvert. La satire politique d’Orwell est intemporelle.
Effectivement, les thèmes abordés restent d’une actualité troublante.
Triste de constater que les thèmes abordés dans ce film sont toujours d’actualité. Certaines choses ne changent jamais.
Malheureusement, les luttes de pouvoir et les manipulations politiques perdurent.
En tant qu’amateur d’animation classique, j’ai hâte de voir cette version restaurée. Les techniques d’animation des années 50 sont fascinantes.
La Ferme des animaux a influençé tant d’œuvres. On voit son héritage partout, même dans les discours politiques modernes.
C’est vrai, les références à cette œuvre sont légion.
Orwell a vraiment marqué son époque avec cette œuvre. Cela prouve que la littérature engagée traverse les générations.
Absolument, ses messages résonnes encore kekours aujourd’hui.
La restauration du film est une excellente initiative. Dommage qu’on ne puisse pas voir plus d’images en avant-première.
J’espère que la qualité sera à la hauteur des attentes.
Je me demande comment le public actuel percevra cette fable animalière vu les changements politiques depuis 1954.
C’est une excellente question, surtout avec les nouvelles dictatures émergentes.