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Sans un savant dosage d’audace et d’humilité, il aurait été sûrement difficile de convaincre l’un des plus célèbres paysagistes au monde de partir explorer son propre jardin. Guillaume Rivière a réussi ce tour de force, en obtenant de Gilles Clément, 82 ans, l’autorisation d’arpenter nuitamment allées, parterres, haies et bosquets qui entourent sa maison, près de Crozant, dans la Creuse.

Armé d’un smartphone et de lampes torches aux différents faisceaux, le photographe toulousain de 49 ans poursuit une démarche délicate : « Montrer la beauté des plantes sans tomber dans l’ennui. » Lui qui ne croyait « pas trop » aux photos de nature il y a encore quelques années s’est finalement surpris à dévoiler, dans sa plus grande splendeur, l’étrangeté des végétaux rencontrés dans l’obscurité, dans un lieu d’exception qui l’a fait « flasher ».

Guillaume Rivière avait rencontré Gilles Clément en 2014 pour un portrait commandé par le magazine Géo. Coauteur des jardins du parc André-Citroën et du Musée du quai Branly, à Paris, ainsi que du parc Matisse, à Euralille, le quartier d’affaires de la métropole lilloise, ce dernier s’est montré amusé par l’expérience. Puis, rapidement, le grand botaniste s’est pris au jeu en découvrant les premiers clichés, curieux de pouvoir observer comme jamais il ne l’avait fait jusqu’alors la face cachée des essences ici cultivées. « Merci de m’avoir fait découvrir mon propre jardin à la “lumière de la nuit” », a-t-il écrit dans La Nuit des plantes, l’ouvrage qui vient de paraître sur cette aventure originale.

« Un grand luxe »

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