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A l’Assemblée nationale, tout le monde – ou presque – semble d’accord : il faut trouver de l’argent pour réduire le déficit et notre dette colossale. Une somme d’une trentaine de milliards d’euro par an environ.
En revanche, aucun consensus n’existe sur la manière de procéder. Faut-il taxer les ultrariches ou les retraités ? Les pauvres (en dévaluant leurs prestations), les familles, les étrangers ou les médecins ? Sabrer dans les dépenses ? Si oui, lesquelles ? Le concours Lépine du prélèvement a rendu le débat budgétaire incompréhensible.
Pour réduire notre déficit, il n’existe que deux solutions : diminuer les dépenses ou accroître les recettes. L’Etat et les collectivités peuvent fournir des efforts. Si l’on veut avancer dans cette voie, il faut dire les choses et nommer les fonctions collectives dont on veut se séparer. Trente milliards d’euros représentent l’équivalent de deux fois le budget de la police nationale, pour donner un ordre de grandeur.
Une réduction drastique de dépenses publiques provoquerait une récession : celles-ci sont essentiellement constituées de prestations sociales, de retraites et de salaires des fonctionnaires. Les classes populaires seraient les premières frappées.
28 milliards d’euros
Notre pays ne sortira pas de l’impasse sans effort partagé par tous et toutes. Il faut en finir avec l’égoïsme fiscal qui consiste à faire payer les autres : la politique du ciblage donne l’impression à la personne taxée d’être le dindon de la farce, et suscite la colère. Economiquement, le choc sera atténué, car une partie de l’effort viendra de l’épargne accumulée ces dernières années par les couches aisées.
L’argument selon lequel la France serait la « championne des prélèvements » n’a aucun sens : il résulte pour l’essentiel de notre manière collective de financer les retraites, l’école ou la santé et des aides que nous apportons aux entreprises. Ce que nous payons en impôts, selon notre niveau de vie, les ménages des autres pays de leur porte-monnaie, par exemple quand ils paient l’école de leurs enfants ou leur santé, sans que leurs ressources soient prises en compte.
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11 commentaires
Comment peut-on réduire les dépenses sans pénaliser les plus vulnérables ? C’est un vrai casse-tête politique et social.
L’équilibre est délicat, mais nécessaire pour éviter une crise économique.
La dette colossale du pays met tout le monde d’accord sur l’urgence, mais les solutions restent floues. La CSG est-elle vraiment la seule option ?
La réduction des dépenses publiques est nécessaire, mais à quel prix pour les services essentiels ?
Les propositions pour réduire le déficit sont nombreuses, mais trouver un consensus semble impossible. La taxation des ultrariches est souvent évoquée, mais en pratique, c’est difficile à mettre en œuvre.
Les riches trouveront toujours des moyens de contourner les taxes spéciales.
La vrai question est de savoir si ces mesures auront un impact réel sur le déficit.
Les retraites et les salaires des fonctionnaires sont des postes de dépenses majeurs. Réduire ces budgets serait impopulaire, mais indispensable ?
La CSG semble être une solution pragmatique, mais est-ce que cela suffira à redresser la barre ? Les dépenses publiques doivent aussi être examinées de près.
Les coupes budgétaires dans les services publics risquent de désorganiser des pans entiers de la société.
Les taxes sur les familles ou les étrangers sont toujours des propositions problématiques. Est-ce really la bonne voie ?