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Elles n’auront pas droit aux ors du château de Versailles, comme c’est le cas chaque année depuis 2018 pour leurs homologues étrangères, mais seulement aux salons de la Maison de la chimie, un centre de conférences plus modeste à proximité de l’Assemblée nationale, dans le 7ᵉ arrondissement parisien. Quelque 150 entreprises françaises – grands groupes du CAC 40, PME, start-up – sont invitées, lundi 17 novembre, pour la première édition d’un sommet Choose France consacré aux seules entreprises tricolores. Une opération de promotion et de communication organisée par le gouvernement pour vanter « la France qui réussit », alors que les nuages s’amoncellent de nouveau dans le ciel industriel hexagonal.
A cette occasion, le ministre de l’économie et des finances, Roland Lescure, prévoit d’annoncer 30,4 milliards d’euros d’investissements d’entreprises françaises en 2025 dans 151 projets sur le sol national, selon des chiffres communiqués dimanche par ses services. Sur ce montant, 9,2 milliards d’euros concernent des projets nouveaux qui seront détaillés lundi, parmi lesquels devraient figurer notamment des investissements dans des data centers ou des sites de recyclage de déchets. Les 21,2 milliards d’euros restants sont des investissements déjà annoncés depuis le début de l’année, comme la levée de fonds, en septembre, de 1,7 milliard d’euros réalisée par la start-up d’intelligence artificielle Mistral, ou le choix du groupe aéronautique Safran, rendu public en juillet, d’ouvrir une usine de freins dans l’Ain pour 450 millions d’euros.
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13 commentaires
Pourquoi attendre 2025 pour ces investissements ? La situation industrielle urge et nécessite des actions immédiates.
Exact, les délais d’exécution sont souvent un obstacle à la relance immédiate.
Les data centers et recyclage des déchets sont des secteurs clés, mais il faudrait aussi soutenir les industries traditionnelles.
Tout à fait, l’équilibre entre innovation et préservation des secteurs historiques est crucial.
La Maison de la chimie, un cadre modeste pour un événement censé dynamiser l’industrie française.
Peut-être, mais l’important est le contenu des annonces plutôt que le lieu.
La France tente de relancer son industrie, mais ces annonces suffiront-elles à convaincre les investisseurs ?
Les investissements annoncés sont un bon début, mais il faudra des résultats concrets sur le terrain.
La crise industrielle est profonde, j’espère que ces mesures ne seront pas qu’un coup de communication.
30 milliards d’euros d’investissements, c’est ambitieux. J’espère que ces projets créeront de vrais emplois dans les territoires.
Un sommet Choose France uniquement pour les entreprises locales, une bonne idée pour renforcer l’économie nationale.
Les 9,2 milliards dédiés aux nouveaux projets sont-ils vraiment une priorité face à la crise actuelle ?
La question mérite d’être posée, surtout si les fonds ne se concentrent que sur des niches.