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Courchevel est la station de ski de toutes les démesures. Celle des palaces – la ville en compte cinq –, où le prix moyen d’une chambre atteint 3 800 euros la nuit. Celle des grandes fortunes du monde entier qui s’y rendent. Celle des restaurants étoilés, au nombre de sept dans cette commune de près de 2 300 habitants. C’est aussi, nous apprend la Cour de comptes dans un rapport, publié le 29 novembre, une commune où l’office du tourisme est sorti de la piste.
Cet établissement public, financé à plus de 80 % par la commune et qui dispose d’un budget annuel de 5 millions d’euros, a dysfonctionné de tous les côtés. Six directeurs généraux se sont succédé entre 2018 et 2025 – trois d’entre eux ont fait l’objet d’une procédure de licenciement – et « ont bénéficié de larges pouvoirs, sans rendre suffisamment compte de leur activité au comité de direction et à la commune », fait valoir la chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes.
Et cela commence par des dépenses injustifiées, « sans rapport avec la mission de Courchevel Tourisme » des directeurs. Pour l’un d’eux, on note plusieurs restaurants hors du cadre professionnel pour un total de 1 426 euros, des cours de ski pour enfants à 856 euros, une facture d’une société immobilière pour l’hébergement de proches du directeur à 3 713 euros ou encore… un voyage à Miami pour la somme de 9 000 euros.
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16 commentaires
Les courts de ski pour enfants payés par l’office du tourisme ? Cela semble être un abus flagrant.
L’office du tourisme de Courchevel aurait dû servir de modèle, pas de contre-exemple. Quelle déception.
Courchevel, symbole de l’excès, mais aussi de la mauvaise gestion manifestement.
La démesure ne devrait pas s’étendre à la gestion financière.
Un budget de 5 millions d’euros géré si mal, c’est incroyable. Pourquoi tant de directeurs différents en si peu de temps ?
La rotation rapide des directeurs laisse penser à un manque de stabilité et de vision claire.
Comment se fait-il que personne n’ait remarqué ces abus plus tôt ? Un manque de supervision évident.
La rotation rapide des directeurs a probablement joué contre une gestion saine.
On aurait pu s’attendre à une gestion plus responsable pour une destination aussi prestigieuse. La Cour des comptes a raison de souligner ces dysfonctionnements.
Les dépenses douteuses de l’office du tourisme de Courchevel soulèvent des questions sur la gestion des fonds publics. Comment une telle somme a-t-elle pu être dépensée sans contrôle ?
C’est effectivement choquant. Un audit plus rigoureux aurait dû être mis en place bien avant.
Les stations de ski de luxe ne sont-elles pas censées être des modèles de gestion ?
Est-il normal que des dépenses personnelles soient imputées à un établissement public ? La transparence est cruciale dans ce genre de cas.
Cela montre un manque de professionnalisme et de supervision.
Absolument, la confusion entre dépenses professionnelles et privées est inacceptable.
1 426 euros de repas gastronomiques ? Pour un directeur de l’office du tourisme, c’est clairement hors cadre.