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« Je suis en quête de vérité depuis longtemps. J’ai grandi dans une famille protestante, mais, bien que je sois baptisée et confirmée, les églises luthériennes, très austères, ne m’ont jamais vraiment touchée. Comme beaucoup de Norvégiens, je trouvais Dieu dans la nature davantage qu’au temple. Au fond de moi, je ressentais un mal-être, un manque et un appel vers une existence plus mystique. Je recherchais la vraie liberté.
Quand j’étais jeune adulte, cette quête a pris la voie de la thérapie transpersonnelle. J’ai commencé à pratiquer le yoga et la méditation. Il se trouve que mon psychothérapeute était aussi un guide spirituel. Il avait été moine bouddhiste zen, et j’ai d’ailleurs aimé découvrir les enseignements de cette tradition avec bonheur. A l’époque, j’étais dans un cheminement spirituel sans rattachement : je me nourrissais de ce qui me parlait dans les différents courants religieux, entre christianisme, bouddhisme, hindouisme, tantrisme…
Un jour de 2001, lors d’une retraite de jeûne et de méditation, mon thérapeute a mis de la musique et m’a proposé de m’initier à la danse des derviches tourneurs. Cette pratique issue du soufisme – la veine mystique de la religion musulmane – a été inspirée par le grand poète Rûmi, qui a vécu en Anatolie [actuelle Turquie] au XIIIe siècle. C’est une forme de prière active qui vise à permettre la communion avec Dieu. Pendant le tournoiement, la main droite, levée vers le ciel, recueille la grâce divine, que le derviche transmet à la terre par la main gauche, tournée vers le sol.
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13 commentaires
Témoignage touchant sur la recherche de sens. Le passage de la thérapie transpersonnelle à la pratique soufie illustre bien la diversité des approches spirituelles.
On dirait que le soufisme a comblé le vide qu’elle ressentait dans ses premières expériences religieuses.
La quête de liberté spirituelle est un thème universel. Annika a trouvé sa voie en explorant différentes traditions. Chaque parcours est unique.
C’est inspirant de voir comment elle a trituré diverses pratiques avant de trouver sa voie.
Le soufisme est souvent sous-estimé comme voie mystique. Des témoignages comme celui-ci montrent son attrait pour ceux en quête de sens.
C’est vrai, on ne parle pas assez de cette dimension dans la religion musulmane.
Étonnant que le bouddhisme zen et le soufisme aient pu se croiser dans son parcours. Peut-être une preuve que la spiritualité dépasse les frontières traditionneles.
C’est vrai, les chemins spirituels peuvent être très éclectiques aujourd’hui.
La nature comme lieu de spiritualité est un point commun avec beaucoup de Nordiques. Cela doit influencer leur perception des traditions mystiques.
Effectivement, la connexion avec la nature peut rendre la spiritualité plus accessible et plus personnelle.
Le soufisme semble offrir une dimension mystique qui attire beaucoup de chercheurs spirituels. Intéressant de voir comment cette quête personnelle a mené à une pratique aussi enracinée dans la tradition musulmane.
Je me demande ce qui a particulièrement résonné avec Annika dans la danse des derviches tourneurs.
Absolument, c’est fascinant de voir comment les chemins spirituels peuvent traverser différentes cultures et religions.