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« Je suis femme, noire et, désormais, juive. Comme l’a commenté un de mes followers sur Instagram, j’ai choisi le “level du jeu le plus hardcore”. Mais je me sens si accomplie quand je regarde mon parcours.
Je grandis à Issy-les-Moulineaux [Hauts-de-Seine] dans une famille protestante d’origine congolaise, entourée de trois grands frères et d’une grande sœur. Nous allons parfois à l’office de prière protestant ou au temple. Tous les soirs, je parle à Dieu, lui raconte ma journée, ça me fait du bien.
Au collège, mes copines sont mon quotidien. A l’époque, on ne parle pas de religion, on ne sait pas vraiment qui est quoi. Mais j’apprends peu à peu que Salomé est juive, elle m’invite pour le dîner du shabbat, je lui pose alors 1 000 questions : pourquoi ne pas pouvoir allumer la lumière, pourquoi ce pain tressé, pourquoi manger casher ? Salomé respecte le shabbat, ne décroche pas le téléphone le samedi, on doit toujours être à l’heure au rendez-vous qu’on a fixé la veille ; elle est si à l’aise avec sa différence !
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12 commentaires
Fascinant de voir comment des racines protestantes peuvent mener à une conversion au judaïsme. Quel est le processus exact et les défis rencontrés ?
Intéressant de voir comment la découverte de Salomé a pu être un déclencheur majeur dans ce parcours spirituel.
Le processus peut être long, avec des études et une intégration communautaire. Les défis sont souvent liés à l’adaptation des pratiques.
On pourrait croire que les origines africaines et l’héritage protestant rendraient cette conversion plus difficile, mais c’est finalement une belle histoire de liberté spirituelle.
Toute conversion exige un cheminement intérieur, peu importe les origines. C’est une démarche profondément personnelle.
Le fait qu’elle partage ses réflexions sur les réseaux sociaux montre une ouverture et une volonté de dialoguer sur ce sujet souvent sensible. Bravo !
Une histoire inspirante, mais je me demande quels sont les obstacles spécifiques pour une femme noire dans cette communauté juive.
Connaissant l’importance des traditions dans le judaïsme, quelle place le respect du shabbat occupe-t-il dans la vie quotidienne de Dalhia ?
Le shabbat semble être un pilier de structuration, comme le montre le respect des temps de repos et des moments partagés.
Comment les membres de sa famille protestante ont-ils accueilli cette conversion ? Cela a-t-il changé les dynamiques familiales ?
Le judaïsme est une religion riche et complexe. J’espère que Dalhia trouvera sa voie tout en restant fidèle à ses valeurs profondes.
C’est là toute la beauté du cheminement spirituel : trouver un équilibre entre tradition et individualité.