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Après des mois d’hésitations et de revirements, la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram entend enfin honorer ses engagements et avancer vers l’indemnisation de toutes les victimes de violences commises dans les établissements scolaires dont elle avait la charge, en particulier celui situé sur la commune de Lestelle-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Depuis que les bétharramites ont reconnu leur « responsabilité » dans ces violences perpétrées durant plusieurs décennies, seules les victimes de violences sexuelles commises par des religieux ont pu obtenir des réparations, c’est-à-dire des indemnisations financières. Une vingtaine d’entre elles ont ainsi vu leur dossier traité par la Commission reconnaissance et réparation, une institution créée en 2021 à la suite de la publication du rapport Sauvé, du nom de l’ancien vice-président du Conseil d’Etat chargé de l’enquête Jean-Marc Sauvé, sur les violences sexuelles dans l’Eglise. Elles ont reçu 35 000 euros en moyenne. Une vingtaine d’autres attendent que leur dossier soit traité.
Cette solution laissait de côté les victimes de violences sexuelles commises par des laïcs employés dans les établissements de la congrégation, surveillants en premier lieu, mais aussi les victimes de violences physiques parfois extrêmes. Les pères de Bétharram s’étaient pourtant engagés, en mars, à assumer leurs responsabilités envers toutes les victimes.
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16 commentaires
Quelle sera la prochaine étape après l’indemnisation ? Une transparence totale sur les abus passés ?
La transparence devrait être la prochaine étape, mais l’Église a-t-elle vraiment intérêt à tout dévoiler ?
Le rapport Sauvé a mis en lumière des réalités cachées, mais les indemnités suffiront-elles à apaiser les victimes ?
Les Pyrénées-Atlantiques gardent une empreinte douloureuse de ces violations. Combien d’autres établissements scolaires sont concernés ?
35 000 euros en moyenne, est-ce une somme juste pour réparer des décennies de souffrance ?
Les réparations financières ne ramèneront jamais les années perdues, mais c’est une reconnaissance importante.
Enfin une prise de responsabilité sérieuse de la part de la congrégation. Il était temps d’agir pour toutes les victimes, pas seulement celles des religieux.
Peu importe le temps, l’important est qu’elles obtiennent justice maintenant.
La responsabilité reconnue par les bétharramites est un premier pas, mais il reste à rétablir la confiance.
Une victime n’est pas moins importante qu’une autre. Cette décision est enfin équitable.
Enfin une avancée pour les victimes de violences commises par des laïcs, bien que ce soit tardif.
Tardif, mais nécessaire. La reconnaissance de toutes les victimes est un devoir moral.
C’est un pas en avant, mais pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour inclure tous les cas de violence ?
Les mécanismes de protection dans l’Église ont longtemps favorisé certaines victimes au détriment d’autres.
La création de cette commission en 2021 était un début, mais son efficacité reste à prouver avec le traitement des dossiers en attente.
Les retards montrent que les structures mettent du temps à s’adapter, malgré leur bonne volonté.