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La Commission européenne a présenté, mardi 16 décembre, sa proposition de simplification de la réglementation sur la sécurité sanitaire de l’alimentation. Ce paquet législatif, dit « omnibus », dixième du nom, constitue le changement le plus profond du système européen de régulation des pesticides depuis la directive de 2009. Il est présenté par l’exécutif européen comme plus flexible, ciblant les substances les plus dangereuses et favorisant l’usage des produits les plus durables, tout en permettant des économies substantielles – pour les Etats membres comme pour les firmes agrochimiques.

La proposition de Bruxelles prévoit d’accorder à la majorité des biocides et des pesticides une autorisation illimitée dans le temps, leur évitant une réévaluation automatique de leur sûreté tous les dix à quinze ans, comme c’est actuellement le cas. Seules les substances considérées comme les plus dangereuses échapperaient à cette exemption. La Commission ouvre aussi la voie au retour aux épandages aériens de pesticides, proscrits depuis 2009 dans toute l’Union européenne, en prévoyant de saisir l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) d’une demande d’avis sur les drones susceptibles de pouvoir être utilisés dans ce but, sans nuire à la santé et/ou à l’environnement.

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9 commentaires

  1. Camille T. Martin le

    Cette proposition de la Commission européenne semble aller à l’encontre des principes de précaution et de durabilité. Comment garantir que les pesticides autorisés à durée indéterminée ne présenteront pas de risques à long terme ?

    • Le texte mentionne que seules les substances les plus dangereuses seraient exclues. Reste à définir clairement les critères de dangerosité.

  2. Intéressant de voir que Bruxelles met l’accent sur les économies pour les entreprises. Priorité nouvelle ou simple conséquence des pressions économiques actuelles ?

  3. Autorisation illimitée pour certains pesticides, retour des épandages aériens… On a l’impression que l’Europe fait marche arrière en matière de protection environnementale.

  4. La régulation des pesticides est un dossier complexe. Si cette flexibilité permet d’accélérer la transition vers des alternatives durables, pourquoi pas ?

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