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Après trois ans et demi de guerre en Ukraine et face à la menace grandissante de la Russie, la Commission européenne a proposé, mercredi 19 novembre, la création d’un « espace Schengen militaire » afin de faciliter le déplacement de troupes et de matériels militaires sur tout le Vieux Continent. « Cette rapidité de déplacement (…) est essentielle pour la défense de l’Europe, rappelle Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. La capacité de défense dépend fondamentalement de la possibilité d’acheminer vos chars et vos troupes là où vous en avez besoin, quand vous en avez besoin. »
Or, depuis plusieurs décennies, le transport des troupes et des matériels tourne au cauchemar administratif et logistique pour les armées européennes, et nord-américaines, de l’OTAN, qui veulent se projeter rapidement, que ce soit pour l’organisation d’exercices militaires ou le renforcement du flanc oriental de l’Europe.
« Aujourd’hui, en comptant les multiples obstacles administratifs ou physiques, un convoi militaire traverse l’Europe en plusieurs semaines, alors qu’il faudrait désormais compter ces déplacements en jours, assure Andrius Kubilius, le commissaire chargé de la défense. Nous voulons simplifier la vie des militaires. Désormais, au lieu de 27 permis de circuler, nous en aurons un seul. »
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12 commentaires
Est-ce que cet espace Schengen militaire inclura aussi la mobilité des équipements lourds comme les chars ?
La proposition mentionne explicitement les chars, mais les détails pratiques restent flous.
Les obstacles administratifs semblent enfin pris au sérieux, une décision bienvenue.
Je me demande si cet espace militaire inclura aussi les pays neutres comme la Suisse ou l’Autriche.
Intéressant, mais comment éviter les abus ou les interférences dans les politiques nationales ?
Une initiative nécessaire face aux tensions actuelles, mais comment sera-t-elle financée ?
La question du financement est effectivement cruciale, surtout dans un contexte de budgets déjà serrés.
Les troupes ont besoin de cette fluidité, mais les citoyens européens sont-ils prêts à cette militarisation accrue ?
En simplifiant les déplacements, cela pourrait renforcer la dissuasion face à la Russie, mais à quel prix ?
C’est un équilibre délicat entre efficacité militaire et souveraineté nationale.
Une mesure qui devrait accélérer les déplacements, mais est-ce suffisant pour dissuader une agression ?
L’initiative semble pragmatique, mais reste à voir son application concrète sur le terrain.