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Avant même que la Commission européenne présente, mercredi 19 novembre, ses propositions pour simplifier la vie des entreprises de la tech, ses projets ont suscité de vives critiques dans les rangs des libéraux et à la gauche du Parlement européen, comme au sein des associations de consommateurs.
Il faut dire que, sous la pression de l’Allemagne, dont on retrouve nombre de propositions dans cette nouvelle loi omnibus, mais aussi des Etats-Unis et des grandes entreprises du secteur, l’exécutif communautaire a fait des choix tranchés. Avec un objectif : aider une Union européenne (UE), largement à la traîne dans le numérique par rapport aux Etats-Unis et à la Chine, à ne pas rater le virage de l’intelligence artificielle (IA).
Parmi les mesures préconisées, certaines font particulièrement polémique. A commencer par celles qui, au nom de l’innovation, s’attaquent à un totem de l’Union, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) de 2016. La proposition de Bruxelles de repousser l’entrée en vigueur des obligations créées par le règlement sur l’intelligence artificielle (IA Act) de 2024 pour les modèles d’intelligence artificielle dits « à haut risque », laisse aussi présager des débats difficiles entre les Etats membres et au Parlement européen, qui devront se prononcer.
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12 commentaires
L’idée de repousser certaines obligations liées à l’IA Énonce des responsabilités à long terme. Est-ce vraiment une solution pour encourager l’innovation ?
Cela envoie un message ambigu. Entre sécurité et progrès, où vont les priorités de l’Europe ?
Les propositions de simplification numérique pourraient ouvrir la voie à des abus par les grandes entreprises. La transparence et la responsabilité ne devraient pas être sacrifiées au nom du progrès.
Les propositions de la Commission pour simplifier la réglementation numérique semblent bien intentionnées, mais les critiques soulignent une possible compromission avec les géants du numérique. Comment trouver le juste équilibre entre innovation et protection des consommateurs ?
L’Allemagne et les États-Unis ont une influence certaine. Espérons que l’UE ne sacrifie pas trop ses valeurs pour leur plaire.
C’est bien la question centrale. La peur de rester à la traîne pourrait pushes l’UE à faire des concessions regrettables.
La Commission européenne semble faire un pas en arrière sur la protection des données. Une décision risquée, surtout dans un contexte d’ IA en développement rapide.
La simplification proposée semble surtout profiter aux grandes entreprises technologiques, au détriment des droits des consommateurs. Une démarche qui semble mal ciblée.
Je partage ce point de vue. Les associations de consommateurs ne sont pas les seuls à s’en inquiéter.
L’innovation ne doit pas se faire en sacrifiant la protection des données, surtout avec l’IA en jeu.
Pourquoi l’Europe a-t-elle tant de mal à trouver un équilibre entre régulation stricte et encouragement à l’innovation ? Les retards technologiques ne peuvent pas justifier de sacrifier la protection des utilisateurs.
La pression économique est forte, mais les enjeux éthiques sont tout aussi importants.