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Il n’y a aucun suspense : la Banque centrale européenne, dont le conseil des gouverneurs se tiendra ce jeudi 30 octobre, ne devrait pas baisser son taux d’intérêt directeur pour la troisième réunion de suite. Après une forte baisse de son taux de 4 % à 2 % entre juin 2024 et juin 2025, elle marque désormais une pause prolongée. Avec une inflation en zone euro à 2,2 % en septembre (sur douze mois), proche de l’objectif officiel de 2 %, Christine Lagarde, sa présidente, estime que la BCE « est là où il faut » (« We are in a good place »).
A-t-elle tort ? Nicolas Goetzmann, responsable de la recherche économique à la Financière de la Cité, une société de gestion, en est persuadé : « La BCE est beaucoup trop restrictive. Elle étouffe l’investissement, alors qu’on est justement dans une lutte mondiale avec la Chine et les Etats-Unis pour attirer les capitaux. »
Selon lui, cette politique est particulièrement dommageable pour la France, où l’inflation est l’une des plus faibles de la zone euro (1,1 % en septembre, deux fois moins que la moyenne de la zone euro) et ne nécessite pas des taux d’intérêt aussi élevés. « On ne mesure pas à quel point l’action de la BCE est responsable de la situation de la France aujourd’hui. »
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6 commentaires
La politique de la BCE étouffe effectivement l’investissement. Comment la France peut-elle rivaliser sans un taux plus compétitif ?
Il est surprenant que la BCE ne prenne pas en compte les spécificités des différents pays de la zone euro. Pourquoi tant d’uniformité ?
La BCE semble déterminée à maintenir ses taux malgré les critiques. Est-ce vraiment la meilleure stratégie pour soutenir l’économie française ?
Les investisseurs Français se sentent pénalisés par ces taux élevés. Seront-ils contraints de chercher des opportunités ailleurs ?
L’inflation en France est bien inférieure à la moyenne de la zone euro. Pourquoi la BCE s’acharne-t-elle sur des taux aussi restrictifs ?
La BCE préfère visiblement jouer la prudence. Mais à quel prix pour les entreprises françaises ?