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Le passage à Paris de Joseph Stiglitz était prévu de longue date, afin de préparer un rapport sur les inégalités, commandé par la présidence sud-africaine du G20. L’économiste américain, lauréat du prix Nobel d’économie en 2001, est aussi arrivé en plein débat français sur la fameuse taxe Zucman, portant sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, sujet politique et médiatique du moment. Une idée qu’il soutient comme une évidence.

« C’est une taxe très conservatrice, pas du tout radicale, expliquait-il au Monde, mercredi 1er octobre. Si vous êtes un milliardaire et que vous ne gagnez pas un rendement annuel de, disons, 10 % par an, c’est que vraiment vous vous y prenez mal. Dans ces circonstances, imposer leur patrimoine à 2 % reviendrait à taxer à 20 % ce rendement annuel. C’est un niveau qui est commun à travers le monde. »

Mais la France peut-elle mettre en place un tel impôt unilatéralement, sans coopération internationale ? N’y a-t-il pas un risque de fuite des grandes fortunes ? « Non. Il n’y a pas besoin d’un accord mondial. La France peut la mettre en place seule, ça en ferait même un leader à suivre. » L’économiste souligne que toutes les études sur les impôts sur la fortune dans d’autres pays indiquent un départ réel, mais faible, des grandes fortunes.

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13 commentaires

  1. Claire Moreau le

    Intéressante perspective de Joseph Stiglitz sur la taxe Zucman. Si la France agit seule, elle pourrait effectivement inspirer d’autres pays.

  2. Chloé Martin le

    La taxe Zucman, si elle se concrétise, pourrait marquer un tournant dans la fiscalité des super-riches. Un pas en avant.

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