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C’est une figure emblématique du football français, indissociable de son incontournable casquette, qui s’en est allé. L’ancien entraîneur et joueur Jean-Louis Gasset est mort, vendredi 26 décembre à l’âge de 72 ans, a annoncé en début d’après-midi le Montpellier Hérault SC, dont il avait porté les couleurs avant d’entraîner le club. « Le MHSC a appris ce jour avec une immense tristesse la disparition de Jean-Louis Gasset, écrit le club montpelliérain dans un communiqué. Enfant du club, il a marqué tous ceux qui l’ont croisé par son professionnalisme, sa gentillesse et sa soif de transmission. »
Avant de devenir cet entraîneur familier des « causes perdues » et des clubs en perdition, en fin de carrière, Jean-Louis Gasset a porté à plus de 260 reprises les couleurs bleues et orange de Montpellier. Le milieu de terrain avait commencé sa carrière à l’AS Béziers avant de rallier la capitale languedocienne en 1975, où il a raccroché les crampons dix ans plus tard. Pour se reconvertir rapidement sur le banc. D’abord en tant qu’adjoint, dès 1985 à Montpellier, avant d’être promu entraîneur principal du club de l’Hérault une saison en 1998.
Après différentes piges l’ayant mené du banc du SM Caen (saison 2000-2001) à celui de l’Espanyol de Barcelone – comme adjoint de Luis Fernandez lors de la saison 2003-2004 –, Jean-Louis Gasset est devenu indissociable de Laurent Blanc, qu’il avait côtoyé à Montpellier comme joueur. Pendant près de dix ans (2007 à 2016), l’homme à la casquette est devenu l’ombre de l’ancien défenseur des Bleus champions du monde en 1998.
Ombre de Laurent Blanc pendant près de dix ans
Commencée à Bordeaux, où le binôme a remporté un titre de champion de France – ainsi que la Coupe de la Ligue et le Trophée des champions – en 2009, leur collaboration les a menés sur le banc de l’équipe de France puis au PSG. A Paris, Jean-Louis Gasset a largement étoffé son palmarès, remportant – comme adjoint – trois championnats de titres, autant de Coupes de la Ligue et de Trophées des champions, et deux Coupes de France.
Après la fin de son duo avec le « Président » Laurent Blanc, Jean-Louis Gasset a continué à écumer la France et ses clubs, se faisant une spécialité de débarquer à la tête de clubs en perdition pour tenter de leur insuffler un souffle nouveau. D’abord à Montpellier, en 2017, où arrivé en cours de saison, il avait réussi à maintenir l’équipe héraultaise dans l’élite. Puis sur les bancs de Saint-Etienne (2017-2019) puis des Girondins de Bordeaux (2020-2021), avant une improbable fin de carrière.
Nommé à la tête de la sélection ivoirienne avec l’objectif de gagner à domicile la Coupe d’Afrique des nations 2024, il était limogé après une phase de groupes marquée par une qualification in extremis mais aussi une lourde défaite face à la Guinée équatoriale (4-0). C’est donc depuis son canapé qu’il a assisté à l’inattendu titre des Elephants, menés par son ex-adjoint Emerse Faé, qui n’a pas manqué de lui rendre hommage.
Après avoir effectué une pige à l’Olympique de Marseille, pour tenter de stabiliser un club en crise, c’est finalement à Montpellier que Jean-Louis Gasset, qui avait pourtant annoncé la fin de sa carrière, a effectué un ultime passage sur le banc. Pour tenter, une fois encore, de sauver le club de son cœur.









7 commentaires
Jean-Louis Gasset était bien plus qu’un entraîneur, c’était une personnalité marquante du football. Sa casquette était presque aussi célèbre que ses tactiques.
Ah oui, cette casquette était un symbole ! On ne pouvait pas le rater sur le banc.
Une immense tristesse d’apprendre le décès de Jean-Louis Gasset. Une légende du football français qui restera dans les mémoires pour son professionnalisme et sa passion pour le jeu.
Quel dommage pour le football français. Ses méthodes uniques vont manquer.
Tout à fait, son attachement à Montpellier était particulièrement touchant.
Un départ qui laisse un grand vide dans le monde du foot. Gasset a marqué les clubs qu’il a entraînés par son engagement sans faille.
Exactement, peu d’entraîneurs avaient cette même détermination.