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Depuis plusieurs semaines, des vidéos et des images stupéfiantes circulent sur les réseaux sociaux des Iraniens : on y voit, en plein Téhéran, de jeunes femmes sans foulard et sans manteau – deux vêtements autrefois obligatoires – parfois même en jupe, jambes découvertes, et, plus étonnant encore, en débardeur, ventre apparent, alors même que la loi oblige toujours les Iraniennes à se couvrir le corps, à l’exception des mains et du visage. Au même titre, de plus en plus de femmes se mettent à faire de la moto en ville, activité pourtant interdite.
Les premiers signes de cette évolution sont apparus après le soulèvement Femme, vie, liberté, déclenché par la mort en septembre 2022 de la jeune Mahsa Amini, arrêtée pour une apparence jugée « pas assez islamique ». Mais désormais, à Téhéran notamment, la police n’intervient plus pour arrêter celles qui contreviennent à la loi. Pourtant, malgré cet assouplissement apparent des règles sociales, la répression politique ne faiblit pas. Dans tout le pays, pendaisons, arrestations, convocations et pressions contre les voix critiques se poursuivent.
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17 commentaires
Ces changements prennent racine dans un mouvement social plus large qui cherche à redéfinir les libertés individuelles en Iran.
Le mouvement ‘Femme, vie, liberté’ a réveillé la conscience collective iranienne, même si les autorités gardent le contrôle.
La mort de Mahsa Amini a déclenché un changement profond dans la société iranienne, même si les autorités conservent une main ferme sur le pouvoir.
C’est un mouvement qui montre la résistance des Iraniennes.
Un pays où les femmes ont toujours dû se battre pour leurs droits, et aujourd’hui elles gagnent un peu de terrain.
Malgré les progrès apparents, le système judiciaire continue de punir sévèrement les dissidents, ce qui contraste avec la tolérance vestimentaire.
Un équilibre fragile et instable.
Pourquoi la police ne réagit-elle plus aux infractions vestimentaires, mais maintient-elle une répression politique sévère ?
Cela montre une dichotomie troublante.
Une question de priorités politiques.
Les images des femmes en jupe et débardeur à Téhéran symbolisent une nouvelle ère, mais elle reste fragile.
Le régime semble faire des concessions, mais jusqu’à quel point ?
Un assouplissement des normes vestimentaires en Iran est un signe encourageant, mais il faut rester prudent face à la répression politique qui persiste.
Oui, c’est une évolution positive, mais incomplète.
La situation reste complexe et ambivalente.
Ces assouplissements sont-ils durables ou simplement provoqués par des circonstances temporaires ?
Seul le temps nous le dira.