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Guerre des nerfs, guerre hybride ou guerre tout court ? La multiplication des survols de drones dans plusieurs Etats européens et l’incursion de chasseurs russes dans le ciel estonien nourrissent plus que jamais le débat sur la nature et la gravité de la menace que Moscou fait planer sur le Vieux Continent. Les Européens prennent conscience, au fil des incidents prêtés à Moscou, que le conflit dépasse le théâtre ukrainien, plus de trois ans après l’invasion à grande échelle menée par la Russie. Ils tentent donc de faire évoluer leur vocabulaire et leur doctrine, non sans cultiver une grande prudence, à la fois pour ne pas paniquer les populations, mais aussi pour éviter tout risque d’escalade.

Si la France n’est pas visée à ce jour par ces incursions, Emmanuel Macron parle désormais d’une « confrontation permanente » avec la Russie, qu’il considère « outre le terrorisme », comme « la plus grande menace structurelle pour les Européens ». Une menace longtemps « sous-estimée », mais pas encore un ennemi dans le langage du président français. « Les drones peuvent être détruits, point final », a jugé le chef de l’Etat. Mais ce dernier s’abstient de parler de « guerre » entre Moscou et le continent européen. « On ne passe plus du jour au lendemain de l’état de paix à l’état de guerre », a-t-il confié dans un entretien au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, le 1er octobre.

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6 commentaires

  1. Camille Petit le

    Plus de trois ans après le début de la guerre, l’Europe réalise que le conflit a changé de forme. Une prise de conscience tardive ou réaliste ?

  2. Antoine Durand le

    Macron évoque une ‘confrontation permanente’ avec la Russie, mais évite le terme ‘guerre’. Un choix de vocabulaire qui reflète-t-il une stratégie ou une hésitation ?

  3. Détruire les drones, comme le suggère Macron, est une solution à court terme. Mais ne faudrait-il pas s’attaquer aux causes profondes de ces provocations ?

    • Antoine Robert le

      Les sanctions économiques pourraient être renforcées, mais leur efficacité reste à prouver face à la détermination russe.

  4. Pierre Bernard le

    Les incursions de drones russes en Europe soulèvent des questions sur la capacité de réaction des États membres. Comment concilier fermeté et prudence dans la gestion de ces crises ?

    • La Russie semble tester les limites de l’OTAN. Une réaction trop faible pourrait être interprétée comme une faiblesse.

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