Listen to the article
Lionel Dumont n’en a pas fini avec la justice. L’un des principaux membres du « gang de Roubaix », un groupe de jeunes musulmans radicalisés qui ont enchaîné braquages sanglants et tentative d’attentat dans la métropole lilloise en 1996, saura le 20 octobre si la justice grecque autorise son extradition vers la Bosnie-Herzégovine, où il est toujours recherché par les autorités. L’avocate de Lionel Dumont, Me Alexandra Spanaki, a assuré auprès de l’AFP que la peine à laquelle il a été condamné il y a vingt-neuf ans « a été prescrite ». Selon elle, Lionel Dumont « a été arrêté en vertu d’un vieux mandat d’arrêt d’Interpol ». Pour autant, « il ne veut pas être extradé en Bosnie, il veut être extradé en France ».
Cet ancien étudiant en histoire né à Roubaix (Nord) avait été interpellé en mai dernier en Crête, où il était en vacances. Une « notice rouge » d’Interpol, toujours active, lui a brutalement rappelé que la justice bosniaque le recherchait toujours. En 1997, elle l’avait condamné à vingt ans de prison pour des braquages commis là-bas et au cours desquels un policier et un pompiste avaient été abattus. Il s’était évadé deux ans plus tard de sa prison de Sarajevo.
Il vous reste 74.85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
6 commentaires
Un cas qui soulève des questions sur l’extradition entre pays européens et non européens.
Difficile de comprendre comment un homme condamné à vingt ans puisse échapper aussi longtemps à la justice.
Article intéressant, mais j’aurais aimé en savoir plus sur les motivations derrière ces braquages dans les années 90.
Dumont a déjà purgé sa peine en France, pourquoi la Bosnie insiste-t-elle autant?
Incroyable que cette affaire refasse surface après tant d’années. Cela montre à quel point la coopération internationale peut être longue et complexe.
Le gang de Roubaix reste une sombre page de l’histoire du nord de la France.