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« Recherche logement à louer désespérément… » Voilà qui pourrait résumer le parcours de la plupart des candidats à la location en cette rentrée. Selon les statistiques de la plateforme d’annonces immobilières Bien’ici, l’offre d’annonces locatives sur le plan national est certes demeurée stable cet été par rapport à l’été 2024, « mais elle reste divisée par 2,5 depuis l’été 2021 ». La demande de logements sur ce site a, quant à elle, progressé de 5 % en un an…
Le loyer médian au niveau national, toutes surfaces confondues et hors charges, a ainsi crû de 3,5 % en moyenne entre 2023 et 2025, selon l’observatoire des loyers du parc privé Clameur. « La demande se concentre surtout sur les grandes villes et sur les petites surfaces » (les studios, les deux ou trois-pièces), relève Bien’ici.
Si cette situation est particulièrement problématique pour les locataires, elle pourrait inciter les investisseurs à se réintéresser au marché locatif. « Les acteurs institutionnels (banques et assurances) reviennent d’ailleurs vers ce type de placement, ce qui est un signe », explique Audrey Marigliano, directrice des opérations chez le conseiller patrimonial Zenith GS. « Les gens ont besoin de se loger, le risque de vacance locative est donc très faible, et la rentabilité meilleure », avance Stéphane Scarella, directeur général de RENT, un salon rassemblant les principaux intervenants en matière d’immobilier locatif.
Le manque de rentabilité est la principale raison du retrait des bailleurs. « Les travaux d’entretien et de rénovation énergétique, ainsi que la très forte hausse de la fiscalité locale payée par les propriétaires, rendent l’investissement locatif peu rentable, voire pas du tout », martèle Sylvain Grataloup, président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers. Il met aussi en cause les dispositifs d’encadrement des loyers et la réglementation, durcie, pour les locations de courte durée.
Si la rentabilité brute d’un investissement locatif, avant les impôts et les frais divers, peut souvent atteindre 5 %, la rentabilité nette peut, elle, être inférieure à 2 %. Dans ce cas, les investisseurs ont tendance à se tourner vers des placements moins contraignants.
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14 commentaires
La situation est critique pour les locataires, surtout en studio. Pourquoi ne pas voir plus de petits logements construits ?
La construction de petits logements est limitée par les coûts et les réglementations.
La demande de locations explose, pourtant l’offre chute depuis 2021. Qui profite vraiment de cette situation ?
Les propriétaires existants profitent de cette pénurie, mais à long terme, cela pourrait nuire au marché.
Les banques et assurances reviennent dans l’immobilier locatif. Est-ce un bon signe pour le marché ?
Oui, cela montre une confiance accrue dans ce secteur, mais il faut suivre l’évolution des taux d’intérêt.
Cet article montre bien que l’investissement locatif peut être rentable, mais il faut bien choisir sa zone géographique.
Les logements sont de plus en plus chers, mais est-ce une opportunité pour les investisseurs ou un risque ?
C’est une opportunité tant que la demande reste forte, mais il faut rester prudent sur l’évolution à long terme.
Les loyers augmentent, mais les salaires stagnent. Comment les ménages peuvent-ils faire face ?
C’est malheureusement un défi croissant, surtout pour les jeunes actifs en début de carrière.
Intéressant de voir que les grandes villes concentrent la demande locative. Peut-on espérer une baisse des prix avec l’arrivée d’investisseurs institutionnels ?
Les investisseurs institutionnels pourraient stabiliser les prix, mais une baisse significative reste improbable à court terme.
La demande est trop forte pour qu’une baisse des loyers soit envisageable rapidement.