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Les Palestiniens sont-ils désormais effacés de l’histoire ? Oui, à en croire le plan de paix du président Donald Trump pour Gaza approuvé le 17 novembre par la résolution 2803 du Conseil de sécurité [des Nations unies], qui renvoie à un futur incertain tous les droits du peuple palestinien. Un « chemin crédible vers son autodétermination » s’ouvrira « peut-être » lorsque « l’Autorité palestinienne aura scrupuleusement exécuté son programme de réformes ».

Ce texte a été négocié et approuvé en l’absence des Palestiniens, ce peuple pourtant reconnu comme Etat souverain par 158 Etats sur les 193 membres des Nations unies [en septembre]. Treize des membres du Conseil, dont la France et l’Algérie, ont voté pour. La Russie et la Chine se sont abstenues. L’Autorité palestinienne a salué l’adoption de cette résolution. Mais avaient-ils le choix ? Refuser ce plan, c’était condamner la population de Gaza à un enfer de bombardements israéliens plus grave encore que celui qui persiste malgré la trêve. Pourtant, cette résolution est en contradiction frontale avec les conclusions de la Cour internationale de justice dans son avis du 19 juillet 2024 repris par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution du 18 septembre 2024. La fracture de la société mondiale est ainsi flagrante.

Comment les Palestiniens peuvent-ils reprendre les commandes de leur destin dans un contexte aussi défavorable ? Cela n’est possible que s’ils parviennent à se faire entendre. Forçant l’optimisme, on tentera ici une suggestion dans la ligne de la Conférence nationale palestinienne qui s’est tenue à Doha en février. L’une des exigences imposées à l’Autorité palestinienne est celle d’élections renouvelant ses instances. Mais qui sera appelé à voter ? Sans doute les 5,4 millions d’habitants qui vivent dans les territoires palestiniens occupés par Israël.

Mais il y en a plus de 7 millions en dehors. Ces Palestiniens expatriés doivent pouvoir voter aux élections de leur pays. Ils en ont le droit en vertu de l’article 21 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce corps électoral complet élirait une instance représentative de tout le peuple et cela ferait émerger des personnalités compétentes prêtes à servir leur patrie. Par ailleurs, alors que le droit au retour physique reste interdit par Israël aux Palestiniens de l’extérieur, la mesure ici évoquée équivaudrait à un droit au retour politique et cette mesure aurait une portée symbolique considérable.

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10 commentaires

  1. L’absence de toute référence à l’avis de la Cour internationale de justice est préoccupante. Cela pourrait être interprété comme un mépris du droit international.

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