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Des milliers de personnes – plus de 50 000, selon l’Agence France-Presse – ont manifesté samedi 13 décembre à Budapest à l’appel de l’opposition pour exiger la démission du gouvernement du premier ministre, Viktor Orban, accusé d’inaction à la suite de la révélation de maltraitances dans l’aide sociale à l’enfance.

Depuis deux ans, plusieurs scandales retentissants viennent démontrer, selon le principal opposant, Péter Magyar, un manque de maîtrise des structures publiques destinées à venir en aide aux mineurs en difficulté.

A l’approche des élections législatives du printemps prochain, M. Magyar est donné en tête des sondages. Il avait appelé à la manifestation de samedi à la suite de nouvelles accusations dans un centre de détention pour mineurs déjà entaché par un scandale.

Et vendredi, il a rendu public un rapport officiel de 2021, qui a conclu que plus d’un cinquième des enfants dans des institutions publiques avaient été victimes de maltraitance.

Violences « inadmissibles » pour le premier ministre

Plus tôt cette semaine, quatre membres du personnel du centre de détention pour mineurs de la rue Szolo à Budapest ont été placés en garde à vue. Parmi eux figurait le directeur récemment démissionnaire, après que des images de vidéosurveillance le montrant en train de donner un coup de pied dans la tête d’un garçon avaient été diffusées.

Trois autres employés avaient été arrêtés auparavant, dont un autre ancien directeur, accusé d’avoir dirigé un réseau de prostitution.

Le gouvernement a depuis lors placé tous les centres de détention pour mineurs sous supervision policière.

Dans la presse hongroise, Viktor Orban a déclaré vendredi que le centre de détention de « la rue Szolo est une institution particulière. Il accueille des mineurs délinquants, tous ayant commis des crimes. La plupart sont des crimes graves, y compris des meurtres. C’est, à proprement parler, une forme de prison ».

« Ce qui nous a tous bouleversés, c’est que, dans un contexte très difficile, un gardien a résolu une situation délicate d’une manière inacceptable. En réalité, il a commis un crime. Il n’y a pas de place pour les euphémismes ici. Même un jeune délinquant ne doit pas être traité comme ce surveillant a traité le détenu. C’est inadmissible, sans l’ombre d’un doute », a-t-il affirmé.

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10 commentaires

  1. La situation en Hongrie est vraiment préoccupante. Les révélations sur les maltraitances dans les lieux d’accueil pour enfants sont choquantes et justifient pleinement la colère des manifestants.

  2. Les élections prochaines pourraient bien changer la donne. Péter Magyar semble avoir le vent en poupe, mais reste à voir si cela se traduira par des voix.

  3. Les accusations contre le personnel du centre de détention sont graves. Il est nécessaire que la justice fasse toute la lumière sur ces affaires.

  4. Des scandales comme celui-ci ne peuvent plus être ignorés. La transparence et la responsabilité doivent primer, surtout quand il s’agit de la protection des enfants.

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