Listen to the article
Donald Trump, qui n’hésite pas à s’inviter dans la vie politique des pays d’Amérique du Sud, a appelé à voter pour le candidat de droite Nasry Asfura lors de la présidentielle au Honduras dimanche. Le candidat du Parti national « est le seul vrai ami de la liberté », a assuré, mercredi 26 novembre, le président américain sur son réseau Truth Social.
Il a déclaré qu’il ne « pourrait pas travailler » avec sa rivale, l’avocate de gauche Rixi Moncada, et ajouté qu’il ne faisait « pas confiance » au troisième prétendant, le présentateur télé Salvador Nasralla.
Les électeurs du Honduras sont appelés à choisir entre la continuité d’un gouvernement de gauche et le retour de la droite lors d’élections à la fois législatives et présidentielle au résultat incertain.
« Tito [Nasry Asfura] et moi pouvons travailler ensemble pour lutter contre les « narcocommunistes et apporter au peuple du Honduras l’aide dont il a besoin », a encore écrit le républicain de 79 ans. Il a fait un lien entre le destin du Honduras et celui du Venezuela, où il n’exclut pas une intervention militaire tout en se disant prêt à parler avec le chef de l’Etat Nicolas Maduro. « Maduro et les narcoterroristes vont-ils s’emparer d’un autre pays ? », a-t-il demandé sur Truth Social, à propos de l’issue de cette présidentielle à un tour.
Le Honduras, un pays confronté au crime organisé
Le Honduras est l’un des pays les plus violents d’Amérique latine, du fait principalement des gangs qui contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé. Le président américain juge que l’Amérique latine fait partie de la sphère d’influence des Etats-Unis et il a adopté une posture résolument interventionniste dans la région.
Donald Trump n’hésite pas à conditionner l’aide des Etats-Unis à la bonne volonté des gouvernements et à ses affinités avec leurs dirigeants. Il fait aussi parler la pression militaire : les Etats-Unis ont déployé le plus grand porte-avions du monde dans les Caraïbes, ainsi qu’une flottille de navires de guerre et d’avions de chasse, dans le cadre d’opérations antidrogue visant particulièrement le Venezuela, bête noire de Washington.







13 commentaires
Les narcotrafiquants sont un problème réel en Amérique centrale. Comment Trump propose-t-il de les combattre ?
Quelle sera la réaction de la communauté internationale face à cette tentative d’influence ? Un mécontentement est à prévoir.
Intéressant de voir comment les électeurs honduriens réagiront à cette ingérence étrangère. La démocratie est-elle vraiment menacée ?
Les Honduriens doivent choisir en fonction de leurs priorités, pas des influences extérieures.
Les ‘narcocommunistes’ de Trump sont une expression qui peut être perçue comme une stigmatisation. Rectification d’une terminologie offensive.
Les élections honduriennes pourraient être un test pour la droite latino-américaine. Trump mise clairement sur la victoire d’Asfura.
Trump compare le Honduras au Venezuela, mais les contextes ne sont pas comparables. Cette simplification est-elle dangereuse ?
Asfura est-il vraiment un ami de la liberté, ou un simple allié politique pour Trump ? La question mérite d’être posée.
Le Venezuela est encore une fois au centre des tensions. Les propos de Trump sur une éventuelle intervention militaire font craindre une escalade.
Maduro ne facilite pas la situation avec son approche autoritaire.
Trump semble déterminé à influencer les élections en Amérique latine. Ses déclarations pourraient avoir un impact sur les relations internationales.
Jamais vu un ex-président aussi actif sur la scène internationale.
Les États-Unis ont souvent pris position dans les affaires étrangères, donc rien de nouveau.