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Séverine Tessier attend d’un jour à l’autre son courrier de licenciement. L’académie de Rennes lui a signifié le 30 septembre la rupture de son contrat d’Accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH), après six ans de service, pour avoir refusé un avenant élargissant son périmètre d’intervention. « Je passais en théorie de 10 à 30 établissements, sans prime, sans dédommagement. Je suis rémunérée 980 euros net par mois : avec le prix de l’essence et le coût de la vie, c’est ingérable », explique cette mère célibataire, travaillant à Liffré, en Ille-et-Vilaine.
Sur les 1 360 AESH du département, 25 sont dans le même cas : licenciées pour avoir rejeté cette modification de contrat imposée par la direction académique de Bretagne dans le cadre de la refonte de la cartographie des Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL). « Il n’y a pas assez de personnel et des difficultés à recruter, donc on élargit les zones, déplore Justine Marti, secrétaire départementale du syndicat Force ouvrière. Le PIAL de Redon a une superficie de 70 km. Même si on nous assure qu’une “règle de courtoisie” limite les déplacements à 20 km du lieu de rattachement, rien n’est écrit dans le contrat. »
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9 commentaires
Pourquoi licencier des AESH alors qu’on parle de pénurie de personnel? La logique m’échappe.
C’est une décision absurde, surtout dans un contexte de manque d’accompagnants.
Les conditions de travail ne semblent pas inciter à rester dans le métier.
La gestion académique semble être loin de la réalité terrain. Comment peuvent-ils imposer ça?
C’est un manque total de considération pour les AESH, déjà sous-payées et surchargées.
980 euros net pour des déplacements élargis sans compensation? C’est choquant. Comment survivre avec ça?
Effectivement, une telle rémunération ne couve même pas les frais de carburant à ce rythme.
Un PIAL de 70 km, et on dit que les déplacements seront limités à 20 km? Vraiment crédible…
Comment des accords flous peuvent justifier ces licenciements?