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La France et l’Europe comptent une start-up supplémentaire capable de créer ses propres modèles d’intelligence artificielle (IA) : Gradium, spécialisée dans le son et l’IA vocale. L’entreprise officialise, mardi 2 décembre, son existence et annonce avoir levé 60 millions d’euros lors d’un premier tour de table. « Même en étant petit et à Paris, on peut être dans la course mondiale et en concurrence directe avec OpenAI ou Meta », assure son PDG, Neil Zeghidour, estimant que « le potentiel de l’IA vocale reste largement inexploité » et que la voix peut devenir « l’interface principale entre humains et machines ».
Le cœur de l’équipe de Gradium travaillait jusqu’ici au sein de Kyutai, le laboratoire à but non lucratif cofondé, en 2023, par Xavier Niel (fondateur d’Iliad et actionnaire à titre individuel du Monde), Eric Schmidt (ex-PDG de Google) et Rodolphe Saadé (PDG de CMA CGM). M. Zeghidour y travaillait après être passé par Google DeepMind et Meta, de même que Laurent Mazaré (ex-Google DeepMind) et Alexandre Défossez (ex-Meta). Tous avaient collaboré au lancement du modèle de son et d’IA vocale Moshi, dévoilé par Kyutai en juin 2024.
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16 commentaires
Le fait que les fondateurs viennent de Kyutai, Google DeepMind et Meta est une grande force pour Gradium.
L’Europe a besoin de plus de start-ups comme Gradium pour concurrencer les États-Unis dans le secteur de l’IA.
Qui auraient cru que la France pourrait rivaliser avec des entreprises comme OpenAI dans l’IA vocale ?
Avec les bons talents et financements, tout est possible.
Le potentiel de l’IA vocale dans l’industrie minière est immense, mais les défis techniques restent nombreux.
Surtout dans des environnements bruyants comme les mines.
Peut-on s’attendre à des applications concrètes dans les prochains mois ou est-ce encore trop tôt ?
Les premières applications devraient arriver rapidement, mais il faudra du temps pour une adoption massive.
60 millions d’euros pour une start-up franകaise, c’est un bon début, mais l’Europe a encore du retard sur les géants américains.
Peut-être, mais les réglementations européennes pourraient favoriser des solutions plus éthiques.
L’interface vocale comme principale interaction entre humains et machines, c’est une idée qui pourrait vraiment changer la donne.
Gradium pourrait elle aussi se retrouver aux prises avec les problèmes de désinformation qu’arrive déjà l’IA actuelle ?
C’est un risque à surveiller, mais l’IA vocale peut aussi aider à lutter contre les fake news.
Intéressante initiative de Gradium. L’IA vocale a effectivement un énorme potentiel, surtout pour les applications industrielles comme l’exploitation minière.
L’IA vocale pourrait révolutionner la sécurité dans les mines.
Tout à fait, mais il faudra voir comment ces technologies s’intègrent concrètement sur les chantiers.