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« C’est comme si un séisme avait ravagé la ville de Gaza, comme si elle avait elle-même été tuée. Il y a tant de ruines qui encombrent les rues que l’on marche avec peine. Impossible, pour une voiture, de passer. » Ainsi le docteur Mohamed Moussallam, chirurgien ophtalmologique, résume-t-il au Monde, par téléphone (les autorités israéliennes interdisent depuis deux ans aux journalistes étrangers l’accès à l’enclave), son bref retour dans la ville de Gaza, vendredi 10 octobre, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu, accompagné d’un retrait partiel de l’armée israélienne de la zone septentrionale de ce territoire palestinien.
Dans son quartier d’Al-Nasser, situé dans le nord-ouest du grand centre urbain, il a retrouvé son immeuble toujours debout, mais son appartement fortement endommagé et inhabitable en l’état. Dans son voisinage immédiat, « une vingtaine d’immeubles ont été totalement pulvérisés, dont des tours, qui logeaient de nombreuses familles, parfois elles-mêmes déplacées. »
Le médecin est en état de sidération. Un choc qui est partagé, dit-il, par ses voisins et amis qu’il a rencontrés sur place. « En à peine plus de deux semaines, l’armée israélienne a infligé des destructions massives au quartier. Nous connaissons les dommages qui avaient été causés par des bombardements précédents. La situation est incomparable. Partout où l’on regarde, il y a des ruines. »
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17 commentaires
Les civils paient toujours le prix fort dans ces conflits. Quand les dirigeants écouteront-ils la voix des populations ?
La géopolitique est rarement guidée par la raison humanitaire, hélas.
Ces témoignages rappellent que la guerre laisse toujours des traces indélébiles. Comment aider psychologiquement les survivants ?
Les ONG spécialisées manquent cruellement de moyens sur place.
Les médecins sur place doivent faire face à des défis immenses. Comment l’aide internationale peut-elle être plus efficace ?
Des couloirs humanitaires sécurisés seraient un début.
Ces récits soulignent l’importance de la solidarité envers les populations civiles. Comment pouvons-nous aider concrètement ?
Les dons aux organisations locales sont souvent les plus efficaces.
La situation humanitaire à Gaza serait pire sans les médecins locaux. Leur dévouement mériterait plus de reconnaissance.
Totalement d’accord, ils sont des héros méconnus.
L’ampleur des destructions semble disproportionnée. Qui sera responsable des reconstructions ?
La communauté internationale sera probablement appelée à contribuer.
Triste de lire ces récits de destruction à Gaza. Combien de temps faudra-t-il pour que la reconstruction débute vraiment ?
Surtout, il faut une stabilité minimale pour pouvoir travailler en sécurité.
La reconstruction dépendra des accords politiques, mais l’urgence humanitaire est immédiate.
Les images de ces quartiers détruits sont choquantes. Comment éviter que de telles scènes ne se reproduisent ?
La médiation internationale semble être la seule solution durable.