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Mettre leurs chaînes à la portée du plus grand nombre de téléspectateurs, France Télévisions et TF1 y sont plutôt favorables, mais seulement après avoir été consultés et avoir explicitement donné leur accord aux plateformes qui souhaitent les reprendre. Pour ne pas avoir mené de « discussions préalables » avec les deux groupes, et après avoir intégré leurs chaînes (TF1, TMC, TFX, France 2, France 3, France 5, etc.) sans leur consentement dans sa nouvelle offre, FreeTV, lancée mardi 21 octobre, l’opérateur Free s’est vu reprocher, lundi 27 octobre, d’user d’une « méthode brutale et unilatérale » par les deux groupes de télévision.
Cette façon de faire « témoigne d’un mépris des droits des ayants droit créateurs et acteurs du secteur audiovisuel et de leurs partenaires commerciaux », estiment les diffuseurs dans un communiqué. Ils appellent les pouvoirs publics et l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) à « examiner avec la plus grande attention cette initiative qui déstabilise l’ensemble de l’écosystème ».
Contacté, l’opérateur de téléphonie mobile (dont le propriétaire, Xavier Niel, est actionnaire à titre individuel du Groupe Le Monde) dit avoir « pris connaissance » de cette protestation « avec un peu d’étonnement ». « Nos contrats nous permettent bien de distribuer leurs chaînes », explique ainsi une communicante. De fait, une précédente offre, baptisée Oqee, intégrait bel et bien les chaînes de TF1 et de France Télévisions. Cependant, elle était destinée aux seuls abonnés de l’opérateur, dont le nombre, établi, avait servi de base au contrat liant les partenaires et leur avait permis de se mettre d’accord sur une rémunération.
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13 commentaires
C’est une situation délicate, mais il est intéressant de voir comment l’Arcom va réagir pour encadrer ces pratiques.
L’Autorité devrait sanctionner Free pour cette méthode unilatérale, à moins qu’un arrangement ne soit trouvé rapidement.
Free joue gros avec cette manoeuvre, mais l’accès gratuit aux chaînes audiovisuelles est un enjeu majeur pour les consommateurs.
Gratuit oui, mais au détriment des droits des créateurs et des partenaires commerciaux.
Une initiative audacieuse de la part de Free, mais il est vrai que les groupes audiovisuels méritent un certain respect dans ces négociations.
Free a-t-il vraiment les moyens de tenir tête à TF1 et France Télévisions sur ce sujet?
Cette situation rappelle les tensions entre les opérateurs et les diffuseurs dans d’autres secteurs, comme le streaming musical.
En tant que consommateur, je comprends l’envie de Free de diversifier son offre, mais les chaînes ont le droit de protéger leurs contenus.
Peut-être, mais c’est aussi une question d’équilibre entre innovation et respect des contrats en vigueur.
Cette polémique montre à quel point le paysage audiovisuel français est en pleine mutation, entre nouvelles technologies et défis juridiques.
Reste à savoir si cette affaire va déboucher sur des changements réglementaires ou simplement une bataille juridique.
Les deux géants du paysage audiovisuel français ont visiblement été pris de court par cette initiative. Comme ils disent, les discussions préalables semblent essentielles.
Cela dit, Free assume sa position avec détermination, ce qui pourrait changer la donne à long terme.