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Au siège social français de Nestlé, à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, c’est le soulagement : Perrier peut rester en rayons. Dans une décision rendue mardi 18 novembre, le tribunal judiciaire de Nanterre a rejeté la demande de l’UFC-Que Choisir de suspendre la commercialisation de la plus populaire des eaux gazeuses françaises, qu’elle estime « trompeuse » en tant qu’eau prétendument « minérale naturelle ».
Après la série de révélations du Monde et de Radio-France sur l’usage frauduleux de filtres pour dépolluer les sources Perrier censées être naturellement pures, l’association de défense des consommateurs avait saisi la justice en référé le 5 juin. L’UFC-Que Choisir avait demandé des mesures provisoires tant que la multinationale suisse ne se mettrait pas au diapason de la réglementation sur les eaux minérales naturelles en cessant de recourir à des systèmes de microfiltration : « retrait du marché et rappel des produits », « interdiction de commercialisation » et « cessation des tromperies concernant les eaux Perrier présentées comme minérales naturelles ».
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11 commentaires
Cette affaire révèle un vrai problème de transparence. Pourquoi les consommateurs ne sont-ils pas informés des traitements appliqués ?
Est-ce que la justice a pris en compte les enjeux écologiques de cette affaire ? Les systèmes de filtration ont-ils un impact environnemental ?
C’est une question importante. Les procédés industriels de dépollution doivent être audités à la loupe.
N’est-ce pas paradoxal de filtre une eau censée être ‘naturelle’ ? Une eau minérale naturelle ne devrait-elle pas couler à l’état pur ?
Les minéraliers ‘respectueux des règles’ ont toutes les raisons d’être en colère. Cette décision affaiblit l’équité dans le secteur.
Tout à fait d’accord. Les petits producteurs auront du mal à rivaliser avec des pratiques contestables.
Quelle est la définition exacte d’une eau minérale naturelle ? La réglementation est-elle suffisamment claire pour éviter ce genre de litiges ?
C’est une décision surprenante, mais il semble que Perrier ait convaincu la justice de la légitimité de ses techniques. Quel impact cela aura-t-il sur la confiance des consommateurs ?
Les consommateurs méritent d’être informés avec transparence. Cette affaire montre que les règles ne sont pas toujours respectées.
Quel est vraiment le goût d’une eau traitée par microfiltration ? Les différences sont-elles perceptibles pour le consommateur lambda ?
C’est une excellente question. Les amateurs d’eaux plates et gazeuses devraient se poser ces questions.