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Il n’est jamais aisé d’appartenir à la « promotion crash test » d’une réforme des concours et de la formation des enseignants. Encore moins quand ladite réforme est encore inachevée, s’annonce d’une insondable complexité, et quand elle doit être mise en œuvre malgré le brouillard budgétaire provoqué par une instabilité gouvernementale inédite sous la Ve République.
A compter de la session 2026, les nouveaux concours pour devenir enseignants seront accessibles aux étudiants en troisième année de licence (bac + 3), là où un master 2 (bac + 5) était exigé depuis 2022. Un recrutement anticipé suivi de deux années d’un master rémunéré et professionnalisant pour permettre, espère le gouvernement, d’attirer davantage de candidats.
La transition entre les deux modèles de recrutement doit durer deux ans, au cours desquels deux concours coexisteront, l’un à bac + 3 et l’autre à bac + 5. Mais alors que les inscriptions au nouveau concours de L3 s’ouvrent mardi 14 octobre, tous les aspects de la réforme ne sont toujours pas finalisés et ne le seront pas avant plusieurs mois.
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7 commentaires
L’idée de recruter des enseignants à bac+3 pour les former ensuite via un master rémunéré est intéressante. Cela pourrait attirer plus de profils variés.
Oui, mais il faudrait que le gouvernement s’engage à financer correctement cette formation.
Cette réforme des concours d’enseignement semble très mal préparée. Comment les étudiants peuvent-ils s’inscrire alors que tout n’est pas encore finalisé ?
C’est un vrai casse-tête. On a l’impression que tout est fait à l’emporte-pièce.
C’est effectivement préoccupant. L’instabilité gouvernementale ne va pas aider à clarification des choses.
Je me demande comment va se dérouler la coexistence des deux concours pendant deux ans. Ça va forcément créer des inégalités entre les candidats.
C’est certain. La gestion de cette transition sera cruciale pour éviter des tensions.