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En l’espace de vingt-quatre heures, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao ont relevé le prix versé à leurs planteurs. En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé, mercredi 1er octobre, une hausse du tarif bord-champ de 2 200 à 2 800 francs CFA le kilo (soit 4,27 euros). Un niveau record, porté par la flambée des cours mondiaux de l’or brun. Dans la foulée, le Ghana a également augmenté à 3,92 euros le montant payé aux agriculteurs pour sa campagne 2025-2026, afin d’éviter que sa production ne soit écoulée chez son voisin.

Ces revalorisations visent à atténuer les difficultés persistantes d’une filière dont dépendent fortement les économies des deux pays. En Côte d’Ivoire, le cacao pèse entre 15 et 20 % du produit intérieur brut (PIB) et génère près de 40 % des recettes d’exportation. Au Ghana, il représente entre 7 et 10 % du PIB et environ 30 % des revenus extérieurs.

A Abidjan, la revalorisation du prix du cacao par l’Etat est un outil de campagne traditionnellement utilisé par les gouvernements en période électorale, pour attirer à eux les votes des planteurs. Alors qu’Alassane Ouattara brigue un quatrième mandat le 25 octobre, cette augmentation n’est pas une surprise. En 2020, déjà, le chef de l’Etat avait annoncé une hausse de 21 % à la veille de l’élection.

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8 commentaires

  1. Claire Durand le

    Les tensions politiques en Côte d’Ivoire jouent-elles un rôle dans cette revalorisation soudaine ? L’approche semble aussi stratégique qu’économique.

  2. Antoine Dubois le

    Une hausse de 28% du prix du cacao en Côte d’Ivoire, c’est une mesure audacieuse pour soutenir les agriculteurs. Mais sera-t-elle suffisante pour compenser la baisse des volumes de production ?

  3. Pierre Thomas le

    La Côte d’Ivoire et le Ghana montrent encore une fois leur dépendance au cacao. Une diversification économique semble nécessaire, mais complexe à mettre en œuvre.

  4. Camille Leroy le

    Une bonne initiative, mais il faudra surveiller l’impact des prix sur le marché international. Les consommateurs pourraient se tourner vers des alternatives moins chères.

  5. Pierre Martin le

    Le Ghana suit l’exemple ivoirien, signe que la pression des planteurs est forte. Mais combien de temps cette hausse des prix peut-elle durer ?

  6. Louis D. Leroy le

    En augmentant le tarif bord-champ, on espère relancer l’économie locale. Mais les défis logistiques et climatiques persistent, et pourraient annuler les gains.

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