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A Bruxelles, jeudi 18 décembre, le mot d’ordre des agriculteurs venus manifester en nombre était unanime. « Non à l’accord UE-Mercosur », ont-ils crié en chœur. Une revendication reprise à son compte par l’alliance de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs, qui a organisé le déplacement de près de 4 000 exploitants agricoles français vers la capitale belge. Ce bataillon a retrouvé sur place 6 000 collègues d’autres pays européens pour défendre des positions similaires. Au moment même où les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept se retrouvaient à Bruxelles, pour évoquer, entre autres, ce sujet agricole brûlant – avant que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen annonce, dans la soirée, le report, d’un mois environ, de la signature de l’accord de libre-échange.
Depuis une semaine, des mobilisations se sont multipliées et s’intensifiaient encore jeudi, sur le territoire national, à l’appel essentiellement de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne. Leur cri de colère porte d’abord sur la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse qui touche le cheptel bovin français depuis juin, avec le refus de l’abattage total des troupeaux contaminés, mais aussi sur le rejet de l’accord Union européenne (UE)-Mercosur.
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8 commentaires
Les agriculteurs français ont clairement exprimé leur opposition à l’accord UE-Mercosur. Leur mobilisation montre à quel point cet accord est perçu comme une menace pour leur avenir.
Pourtant, certains pays européens semblent plus modérés. La situation évolue selon les cultures et les spécificités locales.
En effet, les préoccupations sont légitimes, mais il faudrait aussi considérer les avantages économiques potentiels.
Les divisions au sein de l’Union Européenne sur ce sujet révèlent des divergences d’intérêts profonds entre pays membres.
La dermatose nodulaire contagieuse est une énième préoccupation qui fragilise davantage le secteur. Les producteurs méritent un soutien plus fort.
C’est un problème sérieux qui nécessite des solutions concrètes et rapides.
Le report de la signature est une victoire temporaire pour les agriculteurs, mais la débat reste entier sur les impacts à long terme.
Exact, mais cela montre aussi la pression politique qu’ils ont su exercer.