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Un deuxième salarié, un homme de 55 ans, blessé lundi lors de l’explosion dans l’usine chimique Elkem Silicones à Saint-Fons, près de Lyon, est mort, a annoncé la préfecture, vendredi 26 décembre. La première victime, un homme de 47 ans, avait succombé mardi. Deux autres personnes ont été gravement blessées.

Le salarié mort vendredi après-midi était hospitalisé pour de graves brûlures, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) Estelle Delaune, secrétaire générale CFDT Syndicat Chimie Energie.

Quatre salariés – un ingénieur chimiste, deux techniciens spécialisés et une personne du département santé environnement – avaient été grièvement blessés lundi dans l’explosion d’un atelier pilote du site dans lequel ils travaillaient.

L’origine de l’explosion dans ce site classé Seveso seuil haut, situé au cœur de la « Vallée de la chimie », au sud de Lyon, est pour l’heure encore indéterminée.

Un accident « intolérable »

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « blessures involontaires par personne morale suivies d’incapacité supérieure à trois mois ». La division de la criminalité organisée spécialisée (DCOS, ex-PJ), et la direction départementale en charge de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) ont été saisies pour déterminer les causes et circonstances de l’explosion. La déflagration a pu être causée par l’émanation d’hydrogène « dans un atelier expérimental », avait déclaré, lundi, Jean-Pierre Lerat, le directeur de l’usine.

Selon le porte-parole, Guillaume Artois, cet atelier était une « unité bien particulière, le laboratoire pilote, qui n’est pas connecté au reste du site ». Il avait été installé en 2021 et répondait aux exigences des « dernières normes de sécurité », avait-il assuré. Une équipe y testait une méthode de dévolatilisation d’huiles de silicone hydrogénées. « Il y avait une réaction qui se passait mal et l’équipe est intervenue. Pendant l’intervention, il y a eu une émission, probablement d’hydrogène gazeux, qui a pu déclencher l’explosion », avait-il ajouté.

Pour éteindre l’incendie qui avait suivi, une centaine de pompiers avaient été mobilisés. L’autoroute A7, les voies ferrées et fluviales sur le Rhône à proximité de l’usine avaient été coupées, et un millier de personnes autour de la zone avaient été confinées.

Il s’agit du troisième mort enregistré en près de dix ans sur le site Elkem de Saint-Fons, après la mort en 2016 d’un homme tué dans l’incendie de fûts de silicone dans un entrepôt. Mercredi, la CGT et la CFDT, majoritaires dans l’entreprise, avaient annoncé leur intention de se porter partie civile, dénonçant un accident « intolérable ». L’usine de Saint-Fons emploie 570 personnes, selon le site Internet d’Elkem.

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7 commentaires

  1. Chloé H. Petit le

    Encore une tragédie dans la Vallée de la chimie. Quand comprendra-t-on qu’il faut repenser l’organisation de ces sites industriels?

  2. Tragique nouvelle que ce deuxième décès dans l’usine chimique près de Lyon. Espérons que les causes de cet accident soient rapidement éclaircies.

  3. Les conditions de sécurité dans les usines chimiques doivent être renforcées après un tel drame. Les responsables doivent rendre des comptes.

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