Listen to the article
Il est arrivé avec à peine un quart d’heure de retard. Bronzé et souriant. Absolument comme si le chaos politique extérieur n’existait pas. Le premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, venait tout juste de quitter l’Elysée, lundi 6 octobre à 17 h 15, lesté de la mission quasi impossible de « mener d’ici à mercredi soir d’ultimes négociations » pour tenter de composer un gouvernement de la dernière chance, mais Emmanuel Macron affichait pour sa part un air dégagé. « Rayonnant », assurent même deux des convives de cette curieuse fin d’après-midi. Comme si les appels à la démission venus de l’extrême gauche et de l’extrême droite n’avaient pas franchi les murs de pierre de l’Elysée.
Rachida Dati était déjà là. Seule à jouer encore, avec cette audace spectaculaire qui ne la quitte jamais, son rôle de ministre de la culture dans un gouvernement qui n’existe plus, pourtant, que pour expédier les affaires courantes. La politique est parfois un art de la dissimulation et comme elle, Emmanuel Macron a du métier. Lundi, donc, le chef de l’Etat avait décidé de quitter le brouhaha inquiétant du dehors pour… remettre une série de décorations.
Il vous reste 64.27% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
10 commentaires
Un article intéressant, mais on aurait aimé plus de détails sur les négociations gouvernementales.
Tout repose sur Lecornu maintenant, mais les chances de succès semblent minces.
Remettre des décorations en pleine crise politique, quel message veut vraiment transmettre le président ?
C’est peut-être une façon de montrer que les institutions fonctionnent, malgré tout.
La politique française paraît plus instable que jamais. Comment cette situation impactera-t-elle l’économie et les secteurs comme le minier ?
Les marchés haïssent l’incertitude, cela risque de peser sur les investissements.
Surtout les secteurs sensibles comme les énergies ou les métaux critiques.
Un article fascinant sur la résilience politique. Comment Macron arrive à garder son calme malgré les tensions actuelles ?
Peut-être, mais cela cache-t-il une fragilité réelle ?
C’est une question de maîtrise de l’image, non ?