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Dans un monde qui se numérise à grande vitesse, réapprendre à se mouvoir et à partager l’expérience corporelle est l’un des défis éducatifs et sociaux majeurs du XXIᵉ siècle. Alors que grandit en France une génération de jeunes marqués par la sédentarité et la détresse psychique, le débat éducatif doit s’ouvrir sur un point majeur : la place du corps dans le quotidien, à l’école comme dans la société.
Ce n’est ni la seule faute du numérique, ni celle du manque de volonté des parents, mais bien l’effet d’une organisation sociale où l’accélération du temps et les inégalités rendent la découverte et l’expérience physique et sportive de plus en plus difficile. Le rôle des familles est fondamental, mais leur action est entravée par les contraintes professionnelles. Nul parent ne devrait être isolé face à la nécessité de « faire bouger » ses enfants. Encourager la mobilité, l’activité physique et le collectif demeure essentiel, mais nécessite un accompagnement structurel et une politique incitative dans chaque territoire.
Le rapport des jeunes au sport évolue rapidement. De nouveaux modèles se démarquent de la compétition et de la performance : cycles de séances parents-enfants, pluralité d’activités combinées, horaires flexibles. Le sport se transforme en vecteur d’épanouissement global, au service du citoyen tout entier. Faciliter l’organisation familiale et amicale, c’est créer un climat de sécurité affective propice à l’apprentissage, au partage et à la transmission. Il est désormais nécessaire de penser l’accès aux activités sportives en partant des besoins des familles, des jeunes. Il s’agit d’accompagner et de soutenir tous ceux qui veulent aller vers le sport.
Les bénéfices du mouvement
Accompagner toutes les parentalités dans le mouvement, c’est aussi reconnaître la diversité des familles et proposer des solutions adaptées à chaque configuration : couples, familles monoparentales ou recomposées, familles élargies ou proches aidants. Cela passe par la création d’activités parents-enfants à tous les âges, qui ne recherchent ni la performance ni la compétition mais visent avant tout le plaisir de partager de nouvelles pratiques.
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15 commentaires
La performance sportive n’est plus le seul modèle.
C’est une bonne évolution pour tous.
Le rapport au sport évolue, c’est certain. Des modèles plus inclusifs émergent.
Oui, c’est une bonne tendance.
Une approche territoriale est indispensable pour lutter contre ce phénomène.
Tout à fait, pas de solution unique.
Les politiques locales doivent vraiment se pencher sur ce sujet.
Tout à fait, c’est une question d’équité territoriale.
La sédentarité est un fléau moderne.
Et les jeunes sont les premières victimes.
Intéressant de voir comment le numérique influence nos modes de vie, surtout chez les jeunes.
Mais n’oublions pas que le numérique peut aussi aider à promouvoir l’activité physique.
Effectivement, la sédentarité augmente avec les écrans.
Les familles ont besoin de soutien pour inciter leurs enfants à bouger.
C’est vrai, l’équilibre dépend aussi de l’environnement.