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Debout, côte à côte, face au monumental palais présidentiel d’Ankara, jeudi 27 novembre, Léon XIV et le président turc Recep Tayyip Erdogan écoutent solennellement l’hymne nationale du pays. Ils sont arrivés l’un après l’autre sous la guérite disposée pour eux au pied du monument érigé après le coup d’État raté du 15 juillet 2016. Autour d’eux, des gardes vêtus de bleu d’un côté, et des soldats habillés d’armures au style ottoman de l’autre. Le pape longe un tapis bleu pour passer les troupes en revue aux côtés d’un président à la démarche incertaine. Contrairement aux dernières années du pontificat de François, en chaise roulante, le chef de l’Eglise catholique semble plus en forme que son hôte.
Le premier déplacement en dehors du Vatican du pape américain, âgé de 70 ans, en Turquie et au Liban du 27 novembre au 2 décembre, ne devait initialement pas comprendre d’étape à Ankara. Mais M. Erdogan en a fait expressément la demande. Léon XIV y a saisi l’occasion de prononcer un discours politique dans un voyage qui devait être consacré à l’œcuménisme, à savoir le dialogue entre chrétiens. La visite en Turquie, prévue pour le pape François, mort trop tôt pour honorer l’invitation du patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, avait pour seul but de célébrer l’anniversaire des 1 700 ans du concile de Nicée, où a été décidé le credo, la profession de foi énonçant les principaux éléments de la croyance des chrétiens.
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11 commentaires
Je trouve surprenant que le pape ait accepté cette visite, étant donné les tensions récentes.
Intéressant de voir comment le pape Léon XIV s’implique directement en politique, surtout dans un pays comme la Turquie.
C’est un décalage par rapport à la neutralité traditionnelle du Vatican.
La visite du pape Léon XIV en Turquie montre à quel point la religion peut être un outil de médiation.
C’est une étape importante pour le dialogue interreligieux, mais les résultats restent à venir.
Le symbolisme de la cérémonie face au palais présidentiel est fort, mais quels en sont les implications réelles ?
Quels sont les enjeux spécifiques abordés lors de cette visite ? L’article manque de détails.
La diplomatie religieuse semble jouer un rôle crucial dans les relations internationales, surtout dans des zones de tension.
Absolument, mais il reste à voir si ces efforts porteront des fruits concrets.
Un discours sur la paix juste et durable est toujours bienvenu, surtout dans un contexte géopolitique complexe.
Mais les mots ne suffisent pas, il faut des actions tangibles.