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Malaises, vertiges, difficultés à respirer et paralysie pour les cas les plus graves : depuis le 9 septembre, l’hôpital universitaire de Gabès voit exploser le nombre de patients pris en charge qui présentent les symptômes d’une intoxication au gaz. Au total, plus de 180 personnes ont été hospitalisées en moins d’un mois. La population en est persuadée, la faute incombe au Groupe chimique tunisien (GCT), dont l’usine est implantée près du port de Gabès depuis 1972.
La colère des habitants de la ville a explosé vendredi 10 octobre, alors qu’une trentaine d’élèves du collège du quartier de Chott Essalem a été transportée aux urgences. Des vidéos de ces adolescents, diffusées sur les réseaux sociaux, ont scandalisé l’opinion publique. On y voit les jeunes en larmes, présentant d’importantes difficultés à respirer. Cinquante lycéens avaient déjà été victimes d’intoxications et hospitalisés quelques jours plus tôt.
Hasard du calendrier, le collectif citoyen Stop pollution avait appelé à manifester le même jour. Dès vendredi soir, plusieurs centaines de personnes sont parvenues à forcer l’entrée du GCT, pourtant gardée par les forces de l’ordre, car l’usine est une zone militaire protégée.
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20 commentaires
Ces intoxications répétées montrent une fois de plus l’urgence d’encadrer strictement les activités industrielles dans cette région.
Quand prendra-t-on enfin des mesures sérieuses pour protéger ces habitants ?
Avec raison, la population exige enfin des réponses concrètes de la part des autorités.
Considérée comme stratégique, cette usine bénéficie pourtant de trop de protections. À quel prix ?
Le développement économique ne doit pas se faire au détriment de la santé publique.
La violence des symptômes observés et leur répétition soulèvent de graves questions sur la qualité des contrôles effectués.
On aurait dû agir bien avant. Pourquoi tant d’inertie ?
La population de Gabès paie un lourd tribut depuis des décennies. Quand la justice reconnaîtra-t-elle ses torts ?
Des générations entières ont été exposées. C’est devenu un combat pour la justice sociale.
Comment les pouvoirs publics peuvent-ils encore tolérer une telle situation ? La santé prime sur les intérêts industriels.
Ces intoxications mettent en lumière un problème plus large : le manque de sécurité industrielle dans ce secteur.
Oui, et l’État a sa part de responsabilité. Il faut renforcer les régulations.
Quels sont les produits chimiques précis responsables de ces intoxications ? Des analyses indépendantes sont-elles réalisées ?
Exactement. La transparence est essentielle pour comprendre l’ampleur de la crise.
Des enfants victimes d’une usine qui pollue depuis des décennies… scandaleux. Le GCT doit assumer la responsabilité.
Oui, assez d’impunité. Ces manquements coûtent cher en vies humaines.
C’est inadmissible de voir des générations entières sacrifier leur santé pour cela.
Ces intoxications ne sont pas les premières. Le GCT est-il réellement conscient des impacts de ses rejets ?
Rien ne change, malgré les alertes répétées. Le laxisme est coupable.
Le GCT a-t-il les moyens techniques et financiers de remédier à ces problèmes ? Le manque d’investissement est-il un facteur ?