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« Changer les programmes scolaires est plus compliqué que de changer de Constitution », aime à répéter Mohammed Abdul Rahman Turko, le ministre de l’éducation du gouvernement syrien de transition. Plutôt que de procéder à une refonte complète, son administration, qui dit travailler dans l’urgence, continue de s’appuyer sur les manuels de l’ancien régime. Après qu’ils ont été, assure-t-elle, purgés de ce qui avait trait à la glorification de la dynastie des Al-Assad.
Annoncés pour la prochaine rentrée scolaire, les nouveaux programmes devront prendre en compte « les valeurs actuelles de la société », a assuré M. Turko en septembre, sans plus de détails. Les avis divergent sur la place que doit occuper l’enseignement de l’islam, des langues ou de l’histoire dans un pays qui a hérité de programmes d’éducation disparates en fonction des régions et du projet politique des autorités les contrôlant (l’ancien gouvernement d’Al-Assad, les oppositions islamistes ou encore les institutions autonomes à dominante kurde du Nord-Est, inquiètes pour l’enseignement de cette langue si elles perdent leur autonomie…).
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13 commentaires
La Syrie doit prendre soin de ne pas reproduire les erreurs du passé. Une éducation unifiée et neutre est cruciale.
Un article qui soulève plus de questions qu’il n’en résout. Espérons que les détails viendront…
L’autonomie kurde du Nord-Est est un point clé. Perdre leur pouvoir pourrait avoir des conséquences graves.
L’éducation est un enjeu identitaire fort pour eux.
Les valeurs actuelles de la société… reste à voir quelle société on entend par là. Un flou dangereux.
La question des langues et de l’islam montre bien les tensions internes. Un phénomène répandu dans les pays post-conflits.
Intéressant de voir comment les nouvelles autorités syriennes abordent la réforme éducative. Un défi colossal, surtout avec des héritages si divers.
Oui, l’éducation est souvent le miroir des divisions politiques.
L’éducation une fois de plus au cœur des luttes de pouvoir. Dommage, car c’est l’avenir des enfants qui est en jeu.
Purger les manuels de la glorification du régime, c’est une première étape. Mais rester sur l’ancien cadre, est-ce vraiment progresser ?
L’urgence explique peut-être ce choix pragmatique.
Curieux de savoir comment ces programmes seront accueillis dans les régions rebelles. Rejet ou compromis ?
L’acceptation dépendra largement du contenu réel des programmes.