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Depuis des années, les voyageurs arrivant à Belgrade par l’autoroute de l’ouest sont accueillis par une immense pancarte financée par la compagnie énergétique russe Gazprom. Mêlant drapeaux serbe et russe, elle proclame fièrement « Ensemble ». Symbole des liens énergétiques et politiques profonds entre la Serbie et la Russie, cette affiche risque pourtant d’être bientôt remisée au placard sous l’effet des pressions américaines grandissantes contre les exportations de pétrole russe.

Jeudi 9 octobre, NIS, la compagnie nationale pétrolière de ce pays des Balkans, a en effet annoncé l’entrée en vigueur de sanctions américaines qui menacent « la continuation de son activité opérationnelle » et pourraient rapidement se traduire par une pénurie générale de carburant. Détenue majoritairement par Gazprom et d’autres sociétés russes, NIS assure environ 80 % des besoins en carburant des 6,5 millions de Serbes, et assure aussi des approvisionnements significatifs en Bosnie-Herzégovine voisine.

NIS avait été placée, début janvier, sur les listes de sanctions du département du Trésor américain. Elle a bénéficié de plusieurs reports négociés d’arrache-pied par les autorités serbes avec l’administration du président Donald Trump, mais ceux-ci ont fini par expirer jeudi. « La Serbie devrait prendre des mesures pour prendre le contrôle de ses principales ressources énergétiques », a de nouveau appelé Aleksandar Titolo, le chargé d’affaires de l’ambassade américaine à Belgrade, en rappelant que « les revenus de NIS financent la machine de guerre du Kremlin ».

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7 commentaires

  1. Luc P. Thomas le

    Les sanctions américaines contre le pétrole russe vont-elles vraiment perturber l’approvisionnement en carburant en Serbie ? Les autorités locales semblent avoir négocié des reports, mais pour combien de temps ?

    • Chloé Richard le

      C’est une situation complexe. D’un côté, les liens avec la Russie sont historiques, mais les pressions internationales pourraient finir par les fragiliser.

  2. La sanctions punchies par les Etats-Unis pourraient bien avoir un impact économique majeur en Serbie, surtout si les approvisionnements en carburant sont perturbés. La population locale sera-t-elle prête à faire des sacrifices ?

    • Louis Bernard le

      C’est une question importante. Les Serbes ont déjà montré leur résilience, mais la situation pourrait devenir difficile.

  3. Sophie Richard le

    Gazprom et NIS sont des actus à suivre de près. La dépendance énergétique de la Serbie envers la Russie est un sujet qui ne cessera de rebondir dans les mois à venir.

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