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Bâtir en un temps record un morceau de ville sur des terrains pollués, occupés par des entreprises – qu’il a fallu reloger –, en divisant quasi par deux les émissions de carbone, et dans l’optique que le tout soit vivable, sans climatisation, en 2050, était le premier défi lié à la construction du village olympique de Paris 2024, posé au nord de Paris, en Seine-Saint-Denis. Il y eut la pandémie, la guerre en Ukraine, de bons coups de chaud. Les lits ont été livrés dans les temps ; les Jeux ont eu lieu.
Le deuxième, non des moindres, débute : accueillir 6 000 habitants et 6 000 salariés quasi au même moment, du jamais-vu depuis l’époque des villes nouvelles. Erigés de part et d’autre d’une boucle de la Seine, à cheval sur les villes de Saint-Denis, Saint-Ouen et de L’Ile-Saint-Denis, les logements neufs jouxtent un hôtel 4 étoiles, des maisons ouvrières vendues à prix d’or, comme de grands ensembles trop longtemps délaissés et des immeubles de faubourg où vivent parmi les plus précaires de la métropole.
Ce sont les étudiants qui sont arrivés les premiers, dans le courant de l’été. Trois résidences neuves sont prévues pour loger 450 personnes, aux tarifs sociaux et à ceux du marché. L’une d’elles, la « student factory », que le promoteur Vinci Immobilier présentait à la presse, mardi 7 octobre, avec des studios à 850 euros par mois (charges comprises), des deux-pièces à un peu plus de 1 000 euros, est pleine à 100 %. Une quatrième doit encore être livrée d’ici à fin 2027, explique Henri Specht, l’homme qui, pour la société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), a dirigé le projet du village des athlètes.
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10 commentaires
Un défi de taille que d’accueillir 6 000 habitants et salariés en même temps dans ce nouvel écosystème urbain.
J’espère que l’optimisation énergétique annoncée pour 2050 sera réellement effective.
Intéressant de voir comment les logements sociaux sont intégrés dans ce nouveau quartier.
Oui, c’est un bon exemple de mixité sociale dans l’urbanisme contemporain.
Les tarifs des maisons ouvrières à prix d’or contrastent avec la présence des plus précaires à proximité.
C’est une réalité malheureuse dans beaucoup de grandes villes, mais c’est bien que des logements sociaux soient proposés.
Ces nouveaux logements pourraient soulager la crise du logement dans la région parisienne.
La rapidité d’exécution est impressionnante, surtout dans un contexte économique aussi instable.
Ce projet olympique montre à quel point l’innovation peut concilier défis environnementaux et besoins humains.
Effectivement, c’est encourageant de voir une telle initiative en matière de développement durable.