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A l’intérieur de l’usine, sous la ligne d’assemblage, un drapeau français et un autre de l’Union européenne. « C’est une façon d’afficher la conviction qu’il est encore possible d’implanter des usines de fabrication en Europe », explique en préambule Yannick Veschetti, président et cofondateur d’Heliup. Et ce, y compris dans un secteur où les importations chinoises ont quasiment réduit à néant les acteurs dans l’Hexagone : la fabrication de panneaux photovoltaïques.
Dans cette zone industrielle de la vallée du Grésivaudan, au Cheylas (Isère), la ligne de production automatisée a débuté en janvier. Soit moins de trois ans après la création de la PME, dont le siège social reste au Bourget-du-Lac (Savoie), à une trentaine de minutes en voiture.
Si la start-up se lance, ce n’est pas pour concurrencer frontalement les gros volumes des fabricants chinois. Sa stratégie cible un autre créneau : proposer un produit trois fois plus léger (environ 7,5 kilos) que la moyenne, grâce à du verre ultramince protégeant les cellules de chaque panneau, et sans cadre. Un panneau spécialement conçu pour les bâtiments dont les grandes toitures ne supporteraient pas le poids d’un modèle classique.
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7 commentaires
Intéressant de voir une initiative locale qui se lance dans le solaire malgré la concurrence chinoise. Le verre ultramince semble être un vrai plus.
Oui, et ça pourrait inciter d’autres entreprises à innover dans ce domaine.
Les coûts de production seront forcément plus élevés qu’en Chine, comment justifier le prix ?
La valeur ajoutée locale peut compenser une partie du différentiel de prix.
Une usine locale de panneaux solaires, enfin ! Espérons que cela relance l’industrie française.
Pourquoi ne pas mettre l’accent sur la durabilité des panneaux en plus de leur légèreté ?
C’est une question importante, mais ils semblent d’abord se concentrer sur le poids.