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La rumeur urbaine est montée d’un cran aux abords d’Aspinwall House, ancienne propriété d’un marchand d’épices et de thé britannique du quartier de Fort Kochi. Le vaste bâtiment blanc à coursives et terrasses face à la mer, flanqué d’entrepôts, constitue le cœur de la tentaculaire Biennale de Kochi-Muziris.
La veille du lancement officiel, prévu le 12 décembre, de la sixième édition de cet événement phare de l’art contemporain en Inde, les grilles se sont entrouvertes aux professionnels. Ils ont découvert un véritable chantier, entre tractopelles, bétonneuses et ballet de maçons et de menuisiers s’affairant entre des œuvres pour beaucoup en cours d’accrochage. Un spectacle qui laissait présager que tout ne serait pas prêt à temps, et rappelant le mauvais souvenir de l’édition précédente, en 2022, dont l’ouverture avait dû être repoussée face à la gronde des artistes participants.
Un pari audacieux
Côté rue, l’arrivée des premiers visiteurs créait des embouteillages de tuk-tuks, sous le regard impassible de chiens et de chèvres des rues. Des peintres s’appliquaient, eux, à réaliser l’élégante signalétique de la biennale à l’échelle de murs entiers, entre deux palissades couvertes d’affiches électorales − car l’événement a ouvert dans le climat électrique de la semaine de vote local… Alentour, des boutiques de design et de mode fleurissaient pour les trois mois de l’événement, où quelque 800 000 visiteurs sont attendus.
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23 commentaires
Je me demande comment les artistes réagissent à ces préparatifs de dernière minute. C’est stressant, non ?
Sans doute, mais cela fait peut-être partie du charme de cet événement.
La signalétique de la Biennale me semble un véritable défi pour les peintres. Leur travail est-il à la hauteur des attentes ?
D’après les изображения, cela a l’air soigné et bien intégré à l’environnement.
Les retards dans la préparation rappellent ceux de l’édition précédente. Est-ce une tendance à laquelle la Biennale doit s’habituer ?
Espérons que non, mais les chantiers semble plus complexes chaque année.
Peut-être faut-il revoir la logistique pour éviter ces répétitions.
Entre tractopelles et œuvres d’art, le contraste est frappant. Est-ce volontaire pour ce rendez-vous artistique ?
Cela pourrait jouer en faveur de l’ambiance expérimentale de l’événement.
Un chantier en pleine effervescence, c’est à la fois déroutant et fascinant. J’aimerais savoir si les visiteurs ressentiront la même chose sur place.
Probablement, surtout si les œuvres sont bien mises en valeur malgré le désordre.
Un chantier en plein cœur de la Biennale, est-ce une métaphore de l’art en devenir ou simplement un manque d’organisation ?
Un peu des deux, probablement. L’art n’est jamais tout à fait prêt, après tout.
Je trouve triste que les retards soient devenus une habitude. L’épisode de 2022 ne devrait pas se répéter.
C’est vrai, mais la passion des organisateurs semble compenser les lacunes logistiques.
L Opening de la Biennale est toujours un événement attendue, mais cette fois, le chaos semble un peu trop présent.
Le chaos fait partie du processus créatif, non ?
La Biennale de Kochi-Muziris semble prometteuse, malgré les retards habituels. J’espère que les artistes auront cette fois le temps d’exposer leurs œuvres dans de bonnes conditions.
Pourvu que la qualité des travaux compense les difficultés d’organisation.
Les retards sont frustrants, mais l’énergie sur place donne envie de croire en ce projet.
Les tuk-tuks en embouteillage devant la Biennale, c’est déjà une œuvre en soi. L’art contemporain a parfois besoin de ce genre de toile de fond.
Cela donne un aperçu de l’effervescence locale, même sans entrer dans les salles.
Excellente observation, le cadre est aussi important que les œuvres exposées.