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Quinze mois après son arrivée dans les Caraïbes, la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MMAS), menée par le Kenya, se clôt jeudi 2 octobre sur un bilan mitigé. Présent à New York lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, William Ruto, le président kényan, s’est félicité que son pays « ait pris les devants, se soit mobilisé et ait déployé ses agents » pour lutter contre les gangs qui contrôlent le pays et la capitale, Port-au-Prince, tout en reconnaissant les limites de cet engagement.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, l’effondrement des institutions politiques s’est accéléré dans le pays caribéen de quelque 12 millions d’habitants. Le chef de l’Etat kényan a souligné que la mission dirigée par ses policiers avait notamment permis de sécuriser l’aéroport de Port-au-Prince, de reprendre le palais présidentiel et de rouvrir plusieurs axes routiers importants.
Pourtant, au-delà de ces succès ponctuels, jamais la force de sécurité n’a été en mesure d’effectuer pleinement sa mission, faute d’hommes et de matériels suffisant. M. Ruto a déploré qu’elle n’ait opéré qu’« à moins de 40 % de ses effectifs autorisés », structurellement « sous-financée et sous-équipée ». Sur les 2 500 policiers prévus initialement, moins de 1 000 hommes ont été déployés sur le territoire haïtien.
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8 commentaires
Que va-t-il se passer maintenant ? Sans une solution à long terme, la situation pourrait rapidement se détériorer à nouveau.
Le Kenya a montré une volonté d’agir, mais les défis sécuritaires en Haïti dépassent les capacités d’une seule force étrangère.
Il est regrettable que la mission n’ait pas pu atteindre sa pleine capacité en raison de limitations logistiques et humaines.
Une mission internationale en Haïti se termine avec des résultats inégaux. Les gangs restent un problème majeur, mais certaines infrastructures clés ont été sécurisées.
Pourquoi cette mission n’a-t-elle pas été étendue ou soutenue davantage ? Les Nations unies n’auraient-elles pas dû intervenir plus tôt ?
C’est un échec partiel. La lutte contre les gangs en Haïti nécessite une approche plus globale, incluant la reconstruction des institutions.
Les avancées territoriales sont encourageantes, mais sans une stabilité politique durable, les gangs risquent de reprendre le contrôle.
Quel est l’impact réel de cette mission sur la population haïtienne ? La sécurité a-t-elle vraiment amélioré la vie quotidienne des habitants ?