Listen to the article
Les violences ont éclaté alors que le pays attend les résultats des élections présidentielle et législatives organisées dimanche. Des tirs ont été entendus, mercredi 26 novembre, en milieu de journée, près du palais présidentiel de Guinée-Bissau : des hommes en tenue militaire ont pris possession de la principale artère menant vers le palais, ont constaté sur place des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).
Un convoi d’hommes en tenue militaire est également passé sur cette artère, ont constaté les journalistes de l’AFP.
Peu avant, des centaines de personnes à pied ou dans des véhicules ont fui la zone pour se mettre à l’abri, tandis que des tirs nourris avaient retenti à plusieurs reprises. Ces tirs ont pour le moment cessé.
Une kyrielle de tentatives de putsch
Le camp du président sortant, Umaro Sissoco Embalo, et le candidat de l’opposition, Fernando Dias da Costa, ont chacun revendiqué la victoire, mardi, alors que les résultats provisoires officiels de ces élections ne sont attendus que jeudi dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest coutumier des troubles politiques, qui a connu quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance. « On est habitués, à Bissau », a lancé à l’AFP un passant fuyant les lieux.
Le président sortant est donné favori pour remporter la présidentielle, qui s’est déroulée dans le calme, mais sans le principal parti d’opposition, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), et son candidat, Domingos Simoes Pereira. Le PAIGC et M. Pereira soutiennent Fernando Dias da Costa.
Les résultats provisoires officiels, attendus jeudi, doivent ensuite être validés par la Cour suprême à une date qui n’est pas encore connue. La proclamation des résultats électoraux a souvent donné lieu à des mouvements de contestation dans le pays. La précédente élection présidentielle, en 2019, avait débouché sur plusieurs mois de crise post-électorale, M. Embalo et son adversaire, M. Pereira, revendiquant tous deux la victoire.







11 commentaires
Les coups d’État sont malheureusement trop courants dans cette partie de l’Afrique. J’espère que la situation se calmera rapidement.
Pourquoi ces troubles surviennent-ils toujours avant l’annonce des résultats ? La Guinée-Bissau a besoin de stabilité politique.
Les citoyens fuient, les soldats prennent les rues… C’est la routine depuis des décennies. Quand cela finira-t-il ?
Une situation inquiétante en Guinée-Bissau, surtout avec cette histoire de résultats électoraux contestés. Cela rappelle les tensions politiques passées dans la région.
Encore une fois, des militaires s’impliquent dans la politique, comme si les élections n’avaient aucun sens. Où va ce pays ?
C’est malheureusement une tendance dans beaucoup de pays africains. La démocratie a encore du mal à s’installer.
Les militaires semblent croire qu’ils ont le dernier mot. C’est frustrant pour les citoyens qui veulent juste la paix.
Je me demande si les minerais ou autres ressources naturelles du pays jouent un rôle dans ces tensions. L’or et les métaux précieux attirent souvent des enjeux géopolitiques.
Les violations de la loi et de l’ordre dans ce contexte électoral sont très préoccupantes. La communauté internationale devrait intervenir pour éviter le pire.
Les deux camps qui revendiquent la victoire devraient attendre les résultats officiels. Pourquoi tant de précipitation ?
La Guinée-Bissau a connu quatre coups d’État depuis son indépendance. Cela montre un problème structurel profond. Comment régler ça ?