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Deux semaines après son commencement, fin novembre, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, s’est présentée, mercredi 10 décembre, devant la commission d’enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public.
A tout seigneur, tout honneur : avec ses 2,5 milliards d’euros de dotation publique, le groupe accapare la plus grosse part du budget que l’Etat consacre aux médias de service public (sur un peu moins de 4 milliards au total). C’est lui, aussi, qui attire les critiques les plus nourries, de la droite et de l’extrême droite, notamment, pour lesquelles ce travail parlementaire constitue une occasion en or d’en instruire le procès.
Dans le grand bingo des reproches répétés ad nauseam dans les médias du groupe de Vincent Bolloré ou sur X, tout y passe : contestation de son impartialité, critiques sur sa gestion, questionnements sur son coût, menaces sur son financement. Cette litanie n’a rien d’une spécificité française : partout en Europe, ou presque, la tendance est à la remise en cause des audiovisuels publics. Les axes de dénigrement sont identiques eux aussi.
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14 commentaires
La censure indirecte des budgets rappelle les mécanismes de l’Angleterre sous Margaret Thatcher. Une double peine pour l’information.
Une comparaison intéressante, mais faut-il vraiment en arriver là ?
Les médias publics en Europe subissent une pression croissante, souvent pour des raisons politiques et économiques. Est-ce une tendance passagère ou une remise en cause durable de leur modèle ?
C’est une question complexe, mais les critiques semblent s’intensifier aujourd’hui.
Les médias publics sont-ils vraiment neutres ? Les critiques viennent surtout de la droite et de l’extrême droite, ce qui interroge.
La neutralité est un idéal, mais comme pour toute institution, les biais existent.
Quand les médias publics deviennent un enjeu politique, c’est toute la société qui en subit les conséquences.
Absolument, l’information doit rester un bien commun.
Avec 2,5 milliards d’euros, France Télévisions représente un coût non-négligeable. Peut-on vraiment parler d’efficacité dans l’usage de ces fonds ?
La question mérite d’être posée, mais sans oublier leur mission de service public.
La gestion des budgets publics, comme ceux de France Télévisions, est souvent pointée du doigt. Pourtant, leur rôle dans la démocratisation de l’information est essentiel.
Complètement d’accord, mais il faut aussi des contre-pouvoirs efficaces pour garantir leur indépendance.
La remise en cause des subventions aux médias publics pose la question de leur viabilité à long terme.
Un modèle alternatif serait nécessaire, mais difficile à imaginer pour l’instant.