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En Turquie, devant un monde orthodoxe divisé

Le pape Léon XIV et le patriarche œcuménique Bartholomée Ier rendent hommage à un reliquaire de saint Pierre lors d’une « Divine Liturgie » à l’église patriarcale Saint-Georges, à Istanbul, en Turquie, le 30 novembre 2025.

En Turquie, dans un pays où les croyants sont très majoritairement musulmans, Nicée demeure un symbole majeur pour les chrétiens. Devant les restes d’une basilique du Ve siècle, le chef de l’Eglise catholique, répondant à l’invitation du patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, était venu célébrer l’anniversaire du concile de Nicée, vendredi 28 novembre.

Entourés de représentants des Eglises nées dès les premiers siècles du christianisme – celle de Rome et celles, orthodoxes, d’Antioche, de Jérusalem, d’Alexandrie et de Constantinople –, mais aussi de protestants de différentes confessions, les deux religieux ont tenté de recréer l’esprit d’unité et de dialogue du concile avec une prière œcuménique.

Le pape Léon XIV et le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, chef spirituel des chrétiens orthodoxes du monde entier, saluent la foule après avoir donné une bénédiction œcuménique conjointe à l’église patriarcale Saint-Georges, à Istanbul, en Turquie, le dimanche 30 novembre 2025.
Le pape Léon XIV et le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, chef spirituel des chrétiens orthodoxes du monde entier, saluent la foule après avoir donné une bénédiction œcuménique conjointe à l’église patriarcale Saint-Georges, à Istanbul, en Turquie, le dimanche 30 novembre 2025.

Le pape a invité les chrétiens à « surmonter le scandale des divisions qui malheureusement existent encore, et à nourrir le désir de l’unité pour laquelle le seigneur Jésus a prié et donné sa vie ». Ce faisant, le pape s’adressait à un monde orthodoxe plus divisé que jamais depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, en 2022.

Certains patriarches orthodoxes, comme Bartholomée, ont condamné l’agression décidée par le Kremlin, quand d’autres s’y sont refusés. Le patriarche de Moscou, Kirill, proche de Vladimir Poutine, n’a d’ailleurs pas été convié à la rencontre d’Iznik.

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8 commentaires

  1. Les efforts pour un dialogue œcuménique sont louables, mais je me demande comment ces initiatives pourront influencer concrètement les fidèles sur le terrain.

    • Antoine V. Bernard le

      C’est une question légitime. Les gestes politiques et religieux ne suffisent pas toujours, mais ils peuvent ouvrir la voie à des changements plus profonds.

  2. Claire N. Petit le

    Nicée et son histoire millénaire sont un rappel puissant de l’importance de l’unité religieuse. Le pape aurait-il pu choisir un lieu plus symbolique pour cette célébration ?

    • Absolument. Nicée est un lieu chargé d’histoire, et sa symbolique est particulièrement forte pour les chrétien·nes de toutes confessions.

  3. Chloé Bernard le

    La visite du pape au port de Beyrouth est un symbole fort pour le Liban, un pays souvent en quête d’unité. Espérons que ce geste contribuera à apaiser les tensions locales.

    • Claire R. Dubois le

      Le Liban a besoin de toute l’aide possible pour retrouver la stabilité. La présence du pape y est particulièrement significative.

  4. Très intéressant de voir le pape Léon XIV s’engager dans un dialogue interreligieux en Turquie. Cela pourrait avoir des répercussions positives sur les relations entre les différentes confessions chrétiennes.

    • Effectivement, mais j’espère que ces gestes symboliques se traduiront aussi par des actions concrètes pour promouvoir la paix.

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