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Les couples de même sexe peuvent s’identifier comme tels dans le recensement commencé mercredi 22 octobre en Corée du Sud. Une case a été ajoutée dans le formulaire à remplir en ligne, une simple case qui marque une reconnaissance attendue depuis longtemps : les associations de défense des minorités LGBT+ y ont vu une « décision historique ». Mais la mesure n’a fait l’objet d’aucune annonce officielle, preuve de la sensibilité de la question dans un pays où l’homosexualité est honnie par le puissant mouvement évangélique.

Le recensement est réalisé tous les cinq ans. L’enquête implique 20 % des ménages et permet de collecter les données nécessaires à l’élaboration des politiques publiques. La mise à jour, qui peut sembler mineure, corrige un « oubli » des recensements précédents : lorsqu’un couple homosexuel tentait de sélectionner la mention « conjoint », le système signalait une erreur. Les membres d’un couple devaient s’enregistrer dans la catégorie « autres cohabitants » et se trouvaient dès lors assimilés à des colocataires. Leur relation était invisibilisée.

« C’est une étape significative vers la création de politiques gouvernementales en faveur des personnes LGBT+, qui était notre demande prioritaire lors de l’élection présidentielle de juin », veut croire Rainbow Action Korea (RAK), un réseau d’organisations luttant contre les discriminations ciblant les minorités LGBT+.

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11 commentaires

  1. Camille I. Petit le

    Intéressant de voir comment l’évolution des mentalités se reflète même dans des documents administratifs. Espérons que d’autres pays suivront cet exemple.

  2. Une avancée sociale importante pour les droits des minorités en Corée du Sud, même si la discrétion autour de cette mesure montre à quel point le sujet reste sensible.

    • Exactement, la communauté LGBT+ mérite enfin d’être reconnue officiellement, malgré les résistances politiques et religieuses.

  3. Le recensement est un outil puissant pour influencer les politiques publiques. Cette mise à jour va permettre de mieux orienter les actions sociales.

  4. Dommage que ce progrès soit accompagné de tant de réticences. L’acceptation des pluralités sociales devrait être une évidence en 2024,

  5. Antoine Richard le

    Une mesure technique mais symbolique forte. Cependant, le manque d’annonce officielle laissent craindre que ce ne soit que le minimum syndical.

  6. Pourquoi tant de mystère autour d’une simple case à cocher ? Si l’État est sérieux, pourquoi ne pas le crier sur tous les toits ?

  7. Camille Robert le

    Véritablement, quatre ans après la décision de justice historique, l’État semble enfin écouter ses citoyens, même si c’est de manière discrète.

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