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Le « principal intermédiaire » du meurtre du candidat à la présidence Miguel Uribe a été arrêté, lundi 27 octobre, par la police colombienne. Il s’agit, à ce jour, de la plus importante interpellation dans le cadre de l’enquête visant à élucider cet assassinat, ont déclaré les autorités.
Capturé dans le département du Meta (dans le centre du pays), Simeon Perez Marroquin est accusé d’avoir servi d’intermédiaire entre l’entourage proche du tueur à gages et le groupe armé à l’origine de l’attentat contre le sénateur lors d’un meeting à Bogota, le 7 juin. Il est accusé « d’homicide aggravé, d’association de malfaiteurs, d’utilisation de mineurs pour commettre des délits et de port d’armes illégal », a annoncé le parquet dans un communiqué publié sur X.
Si le commanditaire de l’attentat n’a pas encore été identifié, six autres personnes sont détenues pour cet assassinat, y compris l’adolescent de 15 ans qui avait tiré sur M. Uribe et qui a été condamné à sept ans de détention dans un centre spécialisé pour mineurs. Le chauffeur qui l’avait transporté s’est, lui, vu infliger vingt et un ans de prison.
Un passé marqué par la violence politique
Favori de la droite pour la présidentielle de 2026, Miguel Uribe Turbay de son nom complet, 39 ans, est mort en août des suites d’une hémorragie cérébrale après plusieurs semaines dans un état critique.
Dans les archives de la télévision publique colombienne, le nom de Perez apparaît comme l’un des détenus pour le meurtre des tueurs à gages d’un autre candidat à la présidence, Luis Carlos Galan (un politicien de gauche), qui fut également tué lors d’un meeting politique, en 1989. Il était favorable à l’extradition des narcotrafiquants comme le baron de la cocaïne Pablo Escobar, abattu pendant les pires années du conflit armé.
Les autorités recherchent les commanditaires du crime de Miguel Uribe, avec lesquels Simeon Perez Marroquin était en contact direct. Elles estiment qu’une guérilla se trouve derrière cette mort, qui a ravivé le souvenir des années 1980 et 1990. Pendant cette période sombre, cinq candidats à la présidence avaient été assassinés dans le pays, en proie à une flambée de violence.







6 commentaires
Une avancée importante dans cette enquête complexe. Reste à identifier le commanditaire, ce qui pourrait prendre encore du temps.
La complicité de mineurs dans ce crime est particulièrement choquante.
Je me demande comment un mineur a pu être impliqué dans un tel acte. Qui l’a manipulé ?
Les groupes armés n’hésitent pas à exploiter les plus vulnérables, malheureusement.
Dix-sept personnes impliquées dans un tel crime, cela montre l’ampleur du réseau criminel en Colombie.
C’est aussi un échec de l’État qui n’a pas su protéger les candidats à des fonctions politiques.