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Des dizaines de milliers de personnes manifestent mercredi 10 décembre à Sofia, en Bulgarie, contre le gouvernement, dans une série de rassemblements sans précédent depuis des années dans le pays, où la colère se cristallise autour du budget 2026, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse.

Pour la troisième fois en trois semaines, les manifestants se sont réunis sur la place de l’Indépendance, devant le Parlement à Sofia, scandant « Démission ! » et brandissant des pancartes proclamant « J’en ai marre ! » ou « Dégagez ».

« Je suis ici parce que la corruption est partout. La situation est intolérable. Une grande partie de mes amis ne vivent plus en Bulgarie et ne reviendront pas », a déclaré Gergana Gelkova, 24 ans, employée de commerce, ajoutant qu’« il faut que les parasites quittent le pouvoir ».

La vague de mécontentement, avec une présence importante de jeunes, s’est amorcée fin novembre, lorsque le gouvernement a tenté de faire adopter, en procédure accélérée, le budget 2026, le premier libellé en euros, alors que le petit pays des Balkans, le plus pauvre de l’Union européenne, s’apprête à introduire l’euro le 1er janvier.

Lors de la manifestation réclamant le départ du gouvernement, devant le Parlement bulgare à Sofia, le 10 décembre 2025.
Lors de la manifestation réclamant le départ du gouvernement, devant le Parlement bulgare à Sofia, le 10 décembre 2025.

Coalition réformiste et pro-occidentale

Sous la pression de la rue, le gouvernement a retiré le 3 décembre son projet de budget, qui prévoyait la hausse de certains impôts et cotisations sociales. Autant d’augmentations destinées à dissimuler des détournements de fonds, affirment les manifestants et l’opposition. Un nouveau projet de budget a été présenté au Parlement en début de semaine.

Outre le gouvernement, les manifestants ont pris pour cible l’ancien magnat des médias Delyan Peevski, accusé par l’opposition d’exercer une influence occulte sur les médias, la justice et les services de sécurité.

M. Peevski, sanctionné par les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour corruption, dirige le parti représentant la minorité turque et une partie de la communauté rom. C’est cette formation qui garantit la majorité parlementaire du gouvernement.

La mobilisation, à l’appel de la coalition réformiste et pro-occidentale « Nous continuons le changement-Bulgarie démocratique » (PP-DB), a également rassemblé des milliers de personnes dans d’autres villes du pays.

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