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LETTRE DE BUENOS AIRES
La décision était mûrie depuis une dizaine d’années. Aussi, lorsque Manuel Guerzoni, 30 ans, s’est présenté à un hôpital public de La Plata, à 60 kilomètres au sud de Buenos Aires, pour une vasectomie, à la mi-novembre, il se sentait à la fois convaincu et serein. « J’ai toujours su qu’avoir des enfants n’était pas mon projet de vie. La vasectomie est une façon d’assumer la contraception, et je suis maintenant beaucoup plus tranquille. Je sais que je ne m’expose pas à une grossesse ou une naissance non désirée », expose cet ingénieur du son.
Comme Manuel Guerzoni, en Argentine, de plus en plus d’hommes ont recours à la vasectomie, chirurgie représentant une méthode contraceptive définitive, légale depuis 2006. Afin d’en faire la promotion, la province de Buenos Aires – la plus peuplée du pays – a organisé, avec le mouvement World Vasectomy Day, un « marathon de vasectomies », du 8 au 14 novembre. L’opération de Manuel faisait ainsi partie des 200 actes chirurgicaux prévus dans le cadre de cette semaine qui visait également à former de nouveaux médecins à la pratique dans sa version sans bistouri, moins complexe et ne nécessitant pas une anesthésie générale.
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21 commentaires
La vasectomie sans bistouri, innovant ! Mais est-ce vraiment moins risqué que la méthode traditionnelle ?
D’après les données, les complications sont rares dans les deux cas, mais l’absence de bistouri rassure.
Une démarche courageuse et assumée que celle de cet ingénieur. Bravo pour cette prise de position clairvidente.
Intéressant de voir que la vasectomie gagne en popularité en Argentine. Est-ce une tendance mondiale ou spécifique à la région ?
En Europe, c’est moins répandu, mais la discussion autour de la contraception masculine progresse.
C’est une évolution positive, mais cela dépend aussi des campagnes de sensibilisation locales.
Une initiative qui pourrait inspirer d’autres régions à organiser des campagnes similaires.
Absolument, cela mérite d’être répliqué ailleurs pour briser les tabous.
Pourtant légal depuis plus de dix ans, pourquoi cette pratique met-elle autant de temps à se généraliser ?
Il manque encore des dispositifs de financement et de sensibilisation massifs.
Les mentalités évoluent lentement, surtout sur des sujets sensibles comme la contraception.
Non invasif et sans anesthésie générale, cette technique semble idéal pour démystifier la procédure.
C’est rassurant de voir des pilotes deopfessionnels former d’autres praticiens, mais qu’en est-il des suites post-opératoires ?
La province de Buenos Aires a l’air bien organisée, donc je ne m’inquiète pas trop.
Probablement que les centres implantés assurent un suivi, mais il faudrait plus de détails.
L’Argentine montre l’exemple en matière d’éducation et d’accès aux soins, même en matière de contraception.
C’est encourageant, espérons que d’autres pays suivent.
Et ceux qui regretteraient la décision plus tard ? La vasectomie est irréversible, il faut y penser à deux fois.
Un marathon de vasectomies, quelle idée ingénieuse pour promouvoir une méthode contraceptive moderne et accessible.
Espérons que cela ait un impact sur l’égalité des responsabilités familiales.
C’est aussi une bonne occasion de former plus de médecins spécialisés.